Le naufrage d’un canot à moteur sur un fleuve dans l’ouest de Madagascar a fait 2 morts et une trentaine de disparus. Ce drame s’est produit jeudi vers 15h. Deux des sept rescapés sont dans un état préoccupant.
Très agité durant la période estivale, le fleuve de Betsiboka, longeant le nord ouest malgache, a été le théâtre d’un drame sans précédent jeudi 14 mars vers 15h, heure locale.
Un canot à moteur long de 12 mères, avec à son bord près de 40 passagers et plusieurs tonnes de riz et de sucre, a sombré après avoir tangué quelques minutes du côté d’Ambato Boeny. Selon un bilan provisoire, sept personnes ont échappé de peu à la mort tandis que le sort d’une trentaine de personnes demeure incertain jusqu’à l’heure. Parmi ces rescapés se trouvaient un bébé et une femme âgée. Leur cas serait très préoccupant, assure-t-on du côté de l’hôpital du district où ils ont été admis depuis hier.
« Tout s’est passé très vite. Pris de panique, les passagers n’ont pas eu le temps de réagir. La rivière les a tous engloutis », a témoigné un habitant du village d’Ankifatry, là où le canot devait décharger avant qu’il ne se renverse à seulement une dizaine de mètres du quai.
« Un bel élan de solidarité envers les victimes s’est mis en place. Les pêcheurs, avec leurs pirogues, ainsi que les villageois étaient les premiers à se jeter à l’eau », a poursuivi ce villageois interrogé par le quotidien malgache Les Nouvelles.
Les autorités locales, civiles et militaires, sont venues aussi vite en renfort tandis que des opérateurs économiques opérant dans les environs ont fourni du carburant ayant permis de mobiliser un bac à moteur pour activer les recherches.
Une heure après l’accident, deux corps ont été repêchés dont celui d’une femme et d’un garçon de 12 ans. Après avoir été suspendues durant la nuit, les recherches se poursuivront tout au long de cette journée, précise encore le quotidien local.
Malgré le danger que peut représenter le fleuve de Betsiboka en cette période de pluie, c’est la première fois qu’un tel drame survient à Ambato Boeny. Les premiers éléments de l’enquête portent à croire que cet incident mortel aurait été causé par une surcharge, tant au niveau du nombre des passagers qui, plus est, ne portaient pas de gilet de sauvetage, qu’au niveau du poids des marchandises. Le motif de non-respect du code de sécurité parait donc comme une évidence.