Andry Rajoelina confirme sa position d’organiser des élections pour la sortie de la crise à Madagascar. Lors d’une conférence de presse tenue au Palais d’Ambohitsorohitra, le président de la transition semblait imposer ses règles vis-à-vis du GIC face au retour sur la table des négociations en vue de l’instauration du processus consensuel et inclusif.
Ainsi, l’homme fort de la transition a posé comme condition la tenue des élections de l’Assemblée constituante en mai. La mouvance Rajoelina s’est déclarée prête à discuter des solutions de crise si les mouvances acceptent la proposition.
A la place de la charte de Maputo et de l’acte additionnel d’Addis-Abeba, Andry Rajoelina n’a pas dévoilé les propositions qui ont été présentées par le Premier ministre Vital Camille à Addis-Abeba. Mais, il est évident que la mouvance Rajoelina aurait opté pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et d’un Parlement de type Conseil supérieur de contrôle de la transition en attendant les élections.
Les trois mouvances, soutenues par la communauté internationale, ont mainte fois réclamé l’application des accords signés à Maputo et Addis-Abeba comme la seule issue de la crise. En ce sens, les partisans de la mouvance madagasikara ont tenu un meeting au théâtre de verdure d’Antsahamanitra lors duquel les dirigeants entre autres Mamy Rakotoarivelo, Jean-Louis Rakotoamboa… auraient savouré d’avance la victoire sur la future déclaration du GIC à l’issue de la réunion tenue ce jour à Addis-Abeba.
Dans le cas où une solution de compromis ne serait pas trouvée ce jour lors de cette réunion spéciale, les sanctions ciblées frapperaient les dirigeants de la transition sans parler de celles à l’encontre du pays.
Justement, le président de la transition a affiché sa détermination lors de la conférence de presse à subir les sanctions qui pourraient être infligées à sa personne.