Infections virales et malnutrition menacent les enfants du sud malgache où la rougeole se fait menaçante. L’assistance alimentaire du PAM a aussi été réduite dans cette zone pour manque de financement.
Le sous-bureau du programme alimentaire mondial à Tuléar manque cruellement de ressources financières pour approvisionner les cantines scolaires locales. Ainsi, sur les 11 circonscriptions scolaires assistées par le PAM, 5 seulement reçoivent encore des vivres à l’heure actuelle, regroupant en totalité 156 000 élèves.
Le problème concerne particulièrement 3 régions du sud où près de 400 000 personnes sont classées vulnérables en matière d’insécurité alimentaire. La plupart d’entre elles sont pourtant des enfants scolarisés, souligne Robert Guiradoumbaye du sous-bureau de PAM à Tuléar dans un entretien accordé au quotidien malgache Les Nouvelles. Ce volontaire onusien n’a pas caché son inquiétude et craint que les cas d’abandon scolaire n’augmentent encore dans cette partie de l’île.
La situation est d’autant plus alarmante dans le sud, guetté par une sècheresse récurrente. En un mois par exemple, le Centre de récupération et d’éducation nutritionnelle intensive (CRENI) d’Amboasary Sud reçoit cinq à six cas de malnutrition sévère.
Par ailleurs, les cas d’infections virales éruptive est une autre difficulté qui menace encore les enfants malgaches et pas seulement ceux du grand sud. Selon le docteur Marius Rakotomanga, chef de service de la vaccination auprès du ministère de la Santé publique, « depuis 2010, le taux de couverture vaccinale de la stagne autour de 80% » à Madagascar. Ce qui sous-entend qu’entre 15 à 20% des enfants malgaches ne sont pas protégés de cette maladie extrêmement contagieuse actuellement.
Ce responsable du ministère soulève au passage un cas de rougeole enregistré récemment à Midongy, dans le sud du pays. Un seul certes mais qui pourrait menacer tous les enfants non protégés habitant le même quartier, étant donné la virulence de la maladie.
Pour remédier à cette urgence, la couverture vaccinale a été renforcée durant la semaine de santé mère-enfant organisée du 22 au 26 avril dans tout Madagascar. Avec cette campagne, le ministère de la Santé veut toucher le maximum de cibles afin que la courbe soit désormais ascendante en matière de vaccination.