Marc Ravalomanana poursuit son lobbying sur le plan international concernant la crise à Madagascar. Intervenu hier sur la RFI, il a reproché à son adversaire politique, Andry Rajoelina, d’avoir enfoncé la Grande île dans la crise.
Lors de son intervention, le président déchu a demandé à ce que l’UE et l’ONU, tout comme les opérateurs nationaux et internationaux, infligent aussi des sanctions à l’encontre de la transition jusqu’à ce qu’Andry Rajoelina accepte la tenue des élections libres sous l’organisation d’un gouvernement de consensus comportant l’ensemble des formations politiques du pays.
Abordant son retour au pays, Marc Ravalomanana a précisé qu’il peut revenir à Madagascar quand il veut, du fait que des militaires loyaux le soutiennent encore mais il ne souhaite pas un bain de sang dans le pays.
Sur ce sujet, dans une interview accordée à une presse écrite locale, le premier ministre du régime transitoire, Camille Vital, a nié l’existence d’un groupe des Forces armées qui soutient l’ancien chef d’Etat. Pour lui, Marc Ravalomanana a fait cette déclaration en vue de semer le trouble au sein de l’armée dont l’unité doit primer avant toute chose, essayant ainsi de déstabiliser le régime transitoire.
Profitant de l’occasion, le chef du gouvernement a encore réitéré que le rétablissement à l’ordre constitutionnel se fera par la tenue des élections qui seront libres, transparentes et démocratiques.