5 ans de travaux forcés assortis d’une amende d’un million d’ariary avec mandat d’arrêt. Telle est la sentence qui a été rendue hier par la Cour criminelle ordinaire à l’encontre de l’ancien président Marc Ravalomanana sur l’affaire de remblayage et de clôture d’Andohatapenaka.
Immédiatement, Marc Ravalomanana a réagi face au verdict rendu par la Cour criminelle dans une interview accordée à une presse locale. Il s’est contenté de dire que la sentence ne l’étonne pas tout en insinuant qu’il n’y a plus d’État de droit à Madagascar. Interrogé sur le litige opposant le groupe Tiko à la Chambre de Commerce, à l’ancien président de répliquer que toutes les voies de recours n’ont pas été épuisées alors que la justice a encore procédé à la fermeture de l’enceinte Magro Ankirondrano.
Sur la crise politique dans le pays, Marc Ravalomana a une fois réitéré sa volonté de mener le lobbying auprès de la communauté internationale. Dans son intervention, le chef de file n’a pas manqué d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel à travers des élections libres, transparentes et crédibles.
Il faut rappeler que cette affaire de remblais à Andohatapenaka remonte en 2008. Les autorités au temps de Marc Ravalomanana ont attribué 3.654.140.000 ariary à la région Analamanga pour les travaux de remblai des terrains de l’Etat. Mais les travaux ne s’étaient pas arrêtés au remblayage et ainsi, ils s’étaient étendus à la construction de 77 logements.