Près de 250 agents communaux assistés par des éléments de l’État major mixte opérationnel régional sont revenus la semaine dernière pour déloger les marchands illicites qui squattent les trottoirs du centre-ville.
Forts de la présence des militaires armés, les agents communaux ont commencé l’opération vers 11h00 du matin à Soarano, mercredi 27 janvier.
Il est à noter que la veille, ces derniers se sont faits agressés par les marchands qui n’étaient pas du tout prêts à céder. Sept agents ont alors été blessés. Ainsi, pour prévenir tout éventuel débordement, un pick up et deux camions des forces de l’ordre suivaient de près les camions de la Commune Urbaine d’Antananarivo qui ramassaient tout sur leur passage sans aucune forme de procès.
A la vue des militaires, les marchands ont dû se mettre à l’évidence. Ils se sont juste contentés de huer les éléments de la CUA. Par ailleurs, certains marchands se sont faits voler par les agents communaux.
D’après l’un d’eux, ces derniers ne se contentaient pas de ramasser les articles mais raflaient aussi la recette des ventes.
Quoiqu’il en soit, force est de constater que le PDS Edgard Razafindravahy est en ce moment face à une situation particulièrement délicate.
La prolifération des marchands illicites n’est qu’une conséquence directe de la perte massive d’emplois due notamment à la fermeture de plusieurs entreprises franches dans la Capitale.
L’évolution actuelle de la crise ne présage pourtant rien de bon pour les jours à venir. Ce bras de fer entre la CUA (Commune Urbaine d’Antananarivo) et les marchands risque de durer encore un moment.