Le mois de janvier fait craindre le pire aux portefeuilles malgaches. Couplée avec la crise, la période de soudure en ce début d’année risque d’être pesante pour les ménages. Le prix du riz, l’aliment de base du Malgache, offre un aperçu général de la situation.
Atteignant les Ar 1 500 (environ 0.5 euro), soit une hausse moyenne de 50%, le prix du kilo de riz a flirté avec des sommets durant les fêtes de fin d’année. Dans une population où 70% vit avec moins d’un euro par jour, cette situation est intenable. Pourtant, au niveau de la FAO et du PAM, on a estimé que la production rizicole entre avril 2010 et mars 2011 est excédentaire avec un surplus moyen de 136 000 tonnes. Force est de constater cependant que le prix du riz est toujours aussi élevé. Si certains professionnels du secteur tablent sur un retour à la normale après la frénésie des fêtes, d’autres, plus pessimistes, estiment que la hausse du cours du riz à l’international aura une incidence sur le marché local.
Quoiqu’il en soit, l’une des principales raisons de la hausse su prix de cette denrée est la thésaurisation à différents niveaux, des producteurs aux revendeurs en passant par les collecteurs et les grossistes. Certains professionnels dissimulent expressément une partie de la production. Cela entraine alors un déséquilibre entre l’offre et la demande et a pour effet une augmentation du prix. Les autorités malgaches souhaitent ainsi faire en sorte que cet aliment de base soit le plus abordable possible au niveau des consommateurs. C’est ainsi que les concertations se multiplient entre les différents départements ministériels concernés. "Plusieurs solutions ont déjà été proposées au niveau du gouvernement" assure un responsable au Ministère du Commerce.