La prolifération des exploitations minières artisanales sont une grande menace pour les aires protégées de Madagascar. Depuis 1990, ces activités ont déjà détruit 2 millions d’hectares de surface forestière.
Les 6 millions d’hectares de surface forestière que totalisent les 92 aires protégées de Madagascar sont menacées par les exploitations minières artisanales, une filière qui concerne désormais 500 000 personnes dans tout le pays.
Ces cinq dernières années, le nombre des petits exploitants qui opèrent en toute illégalité a fortement augmenté sur l’île. Poussées par la pauvreté, de nombreuses personnes envahissent les nouveaux sites miniers à la moindre alerte. Les explorations se font dans une totale anarchie et sans le moindre respect à l’environnement.
Lors d’un récent atelier sur les impacts des exploitations illicites dans les aires protégées, le ministère malgache de l’Environnement et ses principaux partenaires ont reconnu la nécessité de réfléchir sur « une approche de la valorisation et de l’utilisation des ressources » à Madagascar, rappelle News Mada.
En pourcentage, le taux de déforestation paraît moindre pour Madagascar-0,5% par an- mais en réalité, cela équivaut en moyenne à près de 36 000 hectares de surface rasée chaque année. La déforestation dans les aires représente la moitié de ce taux national. Parmi les zones gérées par Madagascar national parks (MNP), les forêts épineuses et sèches de la région Sud-Ouest et celle de Menabe sont les plus affectées. Ils totalisent déjà 92 000 hectares de perte.