Après la SADC, c’est au tour de l’UE et du CPS, l’organe exécutif de l’Union africaine, de décrier les candidatures d’Andry Rajoelina, de Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka.
Le Conseil de Paix et de sécurité de l’Union africaine a émis un communiqué très incisif hier par rapport à l’actuel contexte politique malgache. Faisant sienne
de la résolution prise par la Communauté de développement d’Afrique australe, le 10 mai dernier, sollicitant le retrait d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka de la course présidentielle, cet organe exécutif de l’UA entend «
trouver les voies et moyens de persuader les personnalités politiques …ci-dessus à renoncer à leur candidature ».
La position du CPS/UA a été particulièrement claire concernant le cas du haut dirigeant malgache, rapporte le quotidien Les Nouvelles. « La décision d’Andry Rajoelina de se présenter à l’élection présidentielle s’écarte, d’une part, de l’engagement qu’il avait pris à la suite de la décision de Marc Ravalomanana de ne pas être candidat au scrutin présidentiel, et de l’autre, de la recommandation faite par le sommet extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique , tenu à Dar es Salaam les 7 et 8 décembre 2012 », fustige le Commissaire à la paix et à la sécurité , Ramtane Lamamra, dans ce communiqué en date du 16 mai 2013.
Ce dernier rappelle encore la doctrine de l’UA qui « prohibe la participation de personnes ayant contribué ou bénéficié d’un changement anticonstitutionnel de gouvernement aux élections organisée pour rétablir l’ordre constitutionnel ».
La veille de la publication de cette note, l’Union européenne avait également fait part de son avis concernant la candidature de ces trois personnalités malgaches. Par la voix de Catherine Ashton, Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et non moins vice-présidente de la Commission, Bruxelles a estimé que « ces candidatures modifient le contexte des élections, et vont pour certaines à l’encontre des engagements pris ».
Catherine Ashton insiste :« le respect de la feuille de route de la transition est essentiel. Toutes les forces politiques malgaches doivent, dans l’intérêt du pays, œuvrer à créer un cadre politique apaisé et neutre en vue des prochaines élections ».
Pour sa part, le quotidien Midi Madagascar estime que si la communauté internationale retient le putsch de 2009, sept autres candidats, à part Andry Rajoelina, devraient figurer dans le collimateur de cette dernière.
La candidature de Hajo Andrianainarivelo, Camille Vital, Roland Ratsiraka, Lahiniriko Jean, Alain Tehindrazanarivelo, Julien Razafimanajato et celle de Noelson William devraient aussi être reniées, estime le journal étant donné que lesdites personnalités font toujours l’objet de sanction par l’UA pour leur participation au coup d’Etat qui s’est opéré dans la Grande île à l’époque.