La gendarmerie nationale a dévoilé hier son bilan pour l’année 2012. Il est ressorti que le trafic d’armes a gagné du terrain et a fait exploser les actes de banditisme en tous genres.
L’heure du bilan a sonné jeudi 10 janvier, au poste de commandement de la gendarmerie nationale à Fort-Duchesne, Tananarive. Les chiffres dévoilés confirment que « les populations, surtout celles de la partie sud de l’île, n’ont pas dormi sur leurs deux oreilles au cours de l’année dernière », selon Les Nouvelles.
Ainsi, l’année 2012 a vu une forte augmentation des trafics d’armes, puisque les gendarmes ont saisi au total 33 armes de guerre, 21 fusils de chasse et 286 munitions. Un record pour ce pays qui a fait face à «
une montée en flèche des actes de banditisme » aussi bien dans villes que
dans les villages les plus reculés.
Et pour preuve, le phénomène de vols de bœufs a pris de l’ampleur, principalement dans les régions Androy, Amboasary-Sud, Betroka ou Bekily… Selon le bilan de la gendarmerie, près de 37 000 bœufs ont été dérobés par les ‘dahalo’ - bandits - et seuls 17 800 ont pu être récupérés par leurs propriétaires.
L’année écoulée a également été émaillée par des affrontements meurtriers entre les voleurs de bovidés et les populations civiles ou les forces de l’ordre. Les pertes en vie humaine se chiffrent à plus de 600 morts, dont en majorité des bandits, quelque 460. Parmi les victimes figurent aussi au moins 109 civils innocents et une cinquantaine d’éléments des forces de l’ordre.
Militaires et gendarmes ont payé un lourd tribut lors de l’opération ‘Tandroka’ ou ‘Cornes’, notamment à Iabohazo, où un peloton de 10 hommes a péri dans un guet-apens en juin. De même, 9 autres dont un commandant de brigade ont trouvé la mort à Betroka. Un haut-gradé, un commandant de brigade a également été tué en septembre à Bezaha. Tandis qu’à Belo-sur-Tsiribihana, un commandant de compagnie est tombé sous les balles des bandits.
Parallèlement, dans les villes, les trafiquants d’armes se sont taillés une place dans le milieu du grand banditisme, comme en témoignent les braquages en série ou divers actes d’enlèvement qui ont secoué la capitale. « Jamais le trafic d’armes n’a connu une année aussi fructueuse qu’en 2012 », écrit Les Nouvelles.