A l’issue d’une réunion à huis clos, les acteurs politiques de Madagascar ont pris une résolution catégorique. Ils exigent le retrait des candidatures de Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Lalao Ravalomanana.
Quelques 80 acteurs politiques malgaches ont participé à un conclave durant 15 heures d’affilée lundi 3 juin au Centre de Conférences international d’Ivato, à Tananarive. La réunion à huis clos, qui s’est étalée de 9h30 à 1h du matin, a été axée sur la recherche d’une solution au blocage politique actuel.
Placés sous haute surveillance et privés de tout contact avec l’extérieur pendant toute la durée du conclave, les participants étaient tenus de parvenir à une résolution commune. « Nous organiserons un conclave avec la participation de tout le monde pour discuter des problèmes liés aux élections (…) Il ne se terminera pas tant qu’on ne trouve pas de solutions », comme l’avait prévenu le premier ministre Omer Beriziky.
A l’issue du conclave, les hauts responsables politiques ont exigé à l’unanimité le retrait de trois candidatures, dont celles de Andry Rajoelina, Didier Ratsiraka et Lalao Ravalomanana. Par la même occasion « tout le monde a été unanime pour garder la date du 24 juillet » qui marque le premier tour de l’élection présidentielle, rapporte le quotidien local Midi Madagasikara.
Toutefois, « la résolution sera transmise à la Cour électorale spéciale chargée de la concrétiser avant le 6 juin », précise L’Express de Madagascar. Mis au courant de la mesure prise à leur encontre, les mouvances Ratsiraka et Ravalomanana ont refusé de la signer, contrairement à la mouvance Rajoelina, qui a apposé sa signature mais ‘sous réserve’. Bien que non concernée par la résolution, la mouvance Zafy n’a pas signé non plus.
Pour l’instant, peu d’informations ont filtré sur les tenants et aboutissants de ladite résolution. Le président du Conseil de la réconciliation malgache (CRM), le général Charles Sylvain Rabotoarison, qui a dirigé le conclave, a affirmé que « nous sommes soumis à un secret de l’instruction ».
« La priorité lors de cette rencontre reste l’organisation des élections », précise le premier ministre Omer Beriziky.
« Quelles que soient les décisions prises à l’issue du conclave, le plus important c’est d’assurer le calme et l’apaisement », affirme de son côté le président du Conseil Supérieur de la Transition, le général Dolin Rasolosoa.