La France a invité d’une manière officielle les autorités malgaches à la célébration de sa fête nationale. Une occasion pour Sem l’ambassadeur de France, Jean Marc Chataîgnier, de rappeler que la France plaide sans cesse les causes de l’Afrique et qu’elle reste au chevet des pays en voie de développement dont Madagascar.
Sous la houlette du Premier ministre, Camille Vital représentant Andry Rajoelina, président de la transition, plusieurs membres du gouvernement ont fait le déplacement à la Résidence de France, pour le 14 juillet. Il en est de même des présidents des deux chambres, Raharinaivo Andrianantoandro et Dolin Rasolosoa, au même titre que certains membres des mouvances des trois anciens Présidents.
Au cours de son allocution, Jean-Marc Châtaigner rappelle les liens entre la France et la Grande île, pour expliquer, du moins en partie, la situation. Il évoque la présence de la France à Madagascar « dans les moments de stabilité comme dans les moments de crise », avant d’évoquer des « incompréhensions » sur les positions de la France sur la sortie de crise démocratique, « grossièrement déformées et caricaturées ».
Le diplomate français fait part de sa « frustration lorsque les solutions politiques semblaient à portée de main et qu’un esprit malin paraissait prendre plaisir à les éloigner au dernier moment ». Il plaide pour l’application de la feuille de route dans sa forme actuelle. Un document qui, selon lui, « ouvre la voie vers la seule sortie de crise crédible et internationalement acceptable avec l’organisation des élections », soutient-il. « J’engage les partis qui n’ont pas encore paraphé la feuille de route à le faire », avance-t-il, avant d’exhorter la communauté internationale à appuyer l’organisation des élections.
Interrogés sur l’évolution de la situation, les dirigeants de la transition y voient un geste menant vers la reconnaissance internationale du régime. Jean Lahiniriko, vice-président du Conseil supérieur de la transition, parle d’un « pas supplémentaire vers une reconnaissance ».
Cette célébration de la fête nationale française a marqué une trêve dans la longue crise qui oppose les diverses personnalités politiques de la scène malgache.