La France a de nouveau exigé le retrait de Lalao Ravalomanana, Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka de la liste des candidats à l’élection présidentielle de Madagascar.
La France a fait entendre ses exigences lundi 1er juillet, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot. « La France appelle de nouveau Mme Ravalomanana, MM Rajoelina et Ratsiraka à observer les recommandations faites par la communauté internationale, et donc à retirer leurs candidatures aux prochaines élections présidentielles ».
Le porte-parole du Quai d’Orsay rappelle que « le Groupe de contact réuni le 26 juin a souligné que l’ensemble de la communauté internationale ne reconnaîtra pas des autorités malgaches qui seraient élues en violation des décisions pertinentes de l’Union africaine et de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe, ndlr) » en charge de la médiation sur la crise malgache.
Dans ses déclarations relayées par la presse malgache, Philippe Lalliot poursuit sur sa lancée : « La France invite par conséquent les institutions malgaches compétentes à faire preuve de responsabilité et à prendre les mesures nécessaires pour sortir le pays de l’impasse » politique.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères ajoute que « le Groupe de contact sur Madagascar réuni à Addis-Abeba le 26 juin a exprimé avec unité son inquiétude et sa déception suite aux derniers développements politiques à Madagascar ».
Alors que la perspective d’une élection pour cette année s’éloigne chaque jour un peu plus, la France durcit le ton à l’endroit de ceux qui bloquent le processus de sortie de crise à Madagascar. « Le Groupe de contacte encourage la communauté internationale à envisager l’application des sanctions fermes et ciblées contre ceux qui sapent le déroulement du processus de sortie de crise à Madagascar », réaffirme Philippe Lalliot.
Le diplomate français souligne que « La France mène une réflexion avec ses partenaires européens et participe aux consultations organisées par la Commission de l’Union africaine à ce sujet », c’est-à-dire concernant la mise en œuvre de ces mesures de sanctions.
Depuis le mois dernier, les trois candidats contestés, à savoir Lalao Ravalomanana, Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka, sont déjà privés de visa pour la France, au motif que l’Etat français « n’entend pas accueillir sur son territoire les responsables du blocage du processus de sortie de crise à Madagascar », écrit le quotidien Les Nouvelles.
De son côté, Midi Madagasikara révèle que « la France joue actuellement le rôle de chef d’orchestre du Groupe international de contact (GIC), qui prépare en ce moment (…) la liste les personnalités malgaches à sanctionner », une liste qui comprendra non seulement des acteurs politiques, mais aussi les membres de leurs familles, leurs proches collaborateurs ainsi que leurs partenaires financiers.