La Banque mondiale précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’une reconnaissance du régime de transition en place. Le déblocage de ce fonds a été rendu nécessaire pour sauver la biodiversité malgache, considérée comme une richesse universelle.
Mercredi 22 juin, la Banque mondiale a validé le déblocage d’un crédit additionnel de 52 millions de dollars en faveur de Madagascar pour poursuivre les actions de protection de l’environnement. Ce fonds sera décaissé sur trois ans, et sera utilisé pour la gestion de 30 parcs nationaux et de trois nouvelles aires protégées de la Grande île, s’étendant sur 2,7 millions d’hectares.
Au total, 90 000 familles seront directement ou indirectement concernées par ce financement. Mais la Banque mondiale souligne qu’il s’agit d’une " mesure exceptionnelle " dépourvue de toute connotation politique. La suspension de Madagascar reste en vigueur et l’actuel gouvernement de transition toujours non reconnu par la communauté internationale.
Officiellement, ces 52 millions USD sont prêtés à l’Etat malgache, mais cet argent ne sera pas versé aux autorités en place, mais confié à des organismes indépendants de défense de la faune et de la flore malgache. La Banque mondiale a prévenu qu’elle ne tolérerait aucune atteinte à l’écosystème malgache du fait des activités humaines comme le trafic de bois de rose ou le commerce des espèces sauvages… L’institution se réserve le droit de suspendre le financement au moindre écart.