A Madagascar, 47% des 206.026 ha infestés par les criquets d’octobre 2012 à juin 2013 ont été traités. L’île dispose déjà de la majorité des fonds nécessaires pour les grandes opérations de sa lutte antiacridienne.
L’invasion acridienne est en passe d’être maîtrisée à Madagascar où le ministère de l’Agriculture a déjà pu s’attaquer à une grande partie des superficies infectées. En tout, ce sont 47% des 206.026 ha, de 17 régions, recensés entre octobre 2012 et juin 2013 qui ont déjà été pulvérisés de pesticides, rapporte Midi Madagascar.
Mais les opérations conduites jusqu’ici ne peuvent garantir en rien que le pays est désormais hors de danger. Il reste encore en effet à limiter la migration et éviter une invasion cyclique. Le lancement d’une telle opération nécessite pas moins de 22 millions de dollars, soit plus de 17 millions d’euros.
« Nous estimons pouvoir entamer une phase de la campagne de lutte antiacridienne au mois d’août. En attendant, nous avons déjà engagé et continuons dans ce sens à atténuer les impacts de ce fléau avec le peu de moyens que nous avons entre les mains », a affirmé le ministre de l’Agriculture sur le site de News Mada.
La Grande île entreprend depuis un certain temps plusieurs démarches au niveau international afin d’obtenir cette aide. Actuellement, le ministère de tutelle annonce qu’une grosse part de cette somme a déjà pu être réunie, soit les 11 millions d’euros. Récemment, la Banque mondiale et l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont contribué à hauteur de 10 millions de dollars (près de 7 760 000 d’€) à la campagne antiacridienne malgache.
Selon les autorités locales, les zones agricoles seront priorisées afin de ne pas compromettre les prochaines récoltes. Les régions appelées greniers à riz devront bénéficier d’un traitement plus soutenu, a-t-on fait savoir. Parallèlement, les techniciens feront en sorte de limiter les risques d’infestation pour les autres zones encore épargnées.