Les mouvements de contestation continuent à bouleverser les universités de Madagascar. Les forces de l’ordre ont dû intervenir dans le campus de l’Ecole polytechnique pour disperser les étudiants. Résultats : deux arrestations et des étudiants blessés, rapporte le journal L’Express de Madagascar dans son édition de ce jour.
Les étudiants de l’université polytechnique de Vontovorona ont une fois de plus réclamé leur revendication hier, jeudi 18 août, en milieu de matinée. Ils ont manifesté leur mécontentement parce que selon leurs dires, le ministre de l’Enseignement supérieur leur avait promis le remboursement de leurs frais d’inscription, payé en même temps que les bourses d’études, ce qui n’a pas été fait.
Par ailleurs, selon toujours ces étudiants, ils n’ont pas encore perçu leurs bourses du mois de juillet jusqu’à présent. Ils demandent alors à ce que les bourses des mois de juillet et août soient réglées dans les meilleurs délais. Autrement, ils continueront à manifester et ce jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Mais la manifestation d’hier a dégénéré. En effet, la tension verbale entre les étudiants et les forces de l’ordre a pris fin par des heurts violents. Les éléments de l’État-major mixte opérationnel de la région (Emmoreg) Analamanga ont lancé pas moins de cinq bombes lacrymogènes dans l’enceinte de la cité des étudiants. Ces étudiants ont par ailleurs érigé un barrage à 100 mètres avant l’entrée du marché de Vontovorona.
Des étudiants ont été blessés et deux arrêtés mais relâchés par la suite. Les forces de l’ordre ont justifié leur réaction face aux agissements des étudiants. « Nous devons réagir face au non-respect de la sécurité publique », argumente en bloc un officier de l’Emmoreg.
Ce grand malaise universitaire s’est fait également sentir dans l’université de Fianarantsoa (sud). Parallèlement aux manifestations des étudiants de l’Ecole polytechnique de la capitale, les étudiants de Fianarantsoa ont également érigé un barrage hier. Ce qui a entraîné un affrontement entre les deux parties, car les forces de l’ordre ont dû disperser les attroupements. Aucune arrestation n’a été effectuée. Les revendications sont les même : le non-paiement de leurs bourses d’études.