A Madagascar, plusieurs villes des provinces sont confrontées à des coupures d’électricité à répétition, au grand dam des habitants et de l’économie locale.
De Diégo-Suarez à Majunga, en passant par l’île de Nosy-Be, ou plus au sud à Manakara et Tuléar, les coupures d’électricité se font au quotidien, et parfois, « durant une période plus ou moins longue », selon Midi Madagasikara, qui tire la sonnette d’alarme dans son édition de ce jeudi 10 janvier.
Dans la ville de Tuléar, la population a souffert des pannes d’électricité à répétition, et certains quartiers ont même accueilli le Nouvel an dans le noir. Même topo à Manakara qui ne parvient pas à tourner la page des délestages depuis plusieurs mois, malgré la mise en service d’un générateur neuf.
« La devise était une année 2012 sans délestage mais la réalité est tout autre. Le délestage fait toujours partie du quotidien de notre ville jusqu’à maintenant », se plaint un habitant. Dans cette ville du sud-est de la grande île, le ras-le-bol est à son comble et « les habitants envisageraient de manifester publiquement leur mécontentement », rapporte Midi Madagasikara.
Au Nord, dans la ville de Diégo-Suarez, le phénomène de délestages tournants ne date pas d’hier et il affecte durement les activités économiques locales. « Durant des mois, les activités économiques ont tourné au ralenti et certains quartiers se retrouvent privés d’électricité pendant une demi-journée, voire parfois pendant trois jours d’affilée », écrit Midi.
Dans la ville de Majunga, la population a aussi vécu dans le noir en raison d’une défaillance des équipements des prestataires de la Jirama, la société de distribution d’eau et d’électricité. Les coupures de courant peuvent durer quelques fois pendant des heures, surtout le soir.
Enfin, l’île de Nosy-Be « n’a pas non plus été épargné(e) et a connu des problèmes de délestage », provoquant l’an dernier la colère des opérateurs touristiques et de la population. « Et jusqu’à maintenant le problème reste d’actualité pour certaines localités » de la grande île, déplore Midi Madagasikara. « 2013 a débuté dans le noir (…) et on espère qu’il ne s’agit pas d’un mauvais présage », conclut le quotidien.