96 carapaces, 30 tortues vivantes et plus de 60 kilos de viande de tortue séchée ont été saisis par la gendarmerie dans le village de Tatsimo, dans la région Androy, au Sud de Madagascar.
Le quotidien Les Nouvelles évoque « un véritable massacre » dont a été victime une population de près de cent tortues dans le village de Tatsimo.
Plus de soixante kilos de viande de tortue, légèrement fumés comme le boucané, ont été retrouvés par les gendarmes lors de leur descente dans cette partie Sud de Madagascar. Les éléments de la compagnie territoriale de la gendarmerie d’Ambovombe Androy ont également découvert une importante quantité de carapaces déjà dépouillés de leur chair. Les forces de l’ordre ont procédé à la saisie de « 96 carapaces de tortue et 30 tortues vivantes », rapporte Les Nouvelles.
Selon le capitaine Janvier Parfait Tsiketa qui a dirigé l’opération, le stock de viande a été brûlé et au moins six personnes impliquées dans ces actes de braconnage ont été interpellées. Quant aux tortues vivantes, elles ont été placées dans une réserve naturelle de la région.
Les gendarmes ont débarqué dans le village de Tatsimo très tôt dans la matinée de mardi, précise le journal malgache, soulignant que ce n’est pas la première fois qu’un coup de filet de cette envergure est réalisé dans le sud de la Grande île.
En février dernier, les gendarmes ont déjà mis la main sur 8 tonnes de viande de tortue séchée, alors qu’en octobre 2011, ils ont intercepté la même quantité de viande dans la commune de Tranovao, une localité de la région Androy.
Jusqu’à présent, les enquêteurs ne sont pas encore parvenus à découvrir le marché où les trafiquants comptaient écouler leurs macabres marchandises. De source proche de l’enquête, la piste privilégiée serait un réseau international vers les pays d’Asie.
« Les suspects se sont murés dans le silence. Nous sommes en train de mener nos investigations car d’après les bruits qui circulent, il y a tout un réseau à ramification internationale derrière ce massacre. Nous avons entendu dire que les viandes sont envoyées à Ampanihy puis vers la capitale avant de finir dans les plats des grands restaurants d’un pays d’Asie. Rien n’est moins sûr là-dessus mais on verra bien la suite », affirme le capitaine Janvier Parfait Tsiketa.
Source : Les Nouvelles