Ce vendredi, plus de 7,8 millions d’électeurs seront appelés aux urnes, pour le 1er tour de la présidentielle malgache. Ce scrutin aux forts enjeux politiques économiques porte les espoirs de toute une population.
L’élection démocratique d’un nouveau président représente une chance aux yeux de certains Malgaches ; celle d’en finir avec la crise politique qui paralyse le pays depuis 2008.
Sur les vingt-deux millions d’habitants que compte la Grande-Île, seuls sept millions seront appelés à se rendre dans les isoloirs ce vendredi 25 octobre. Après deux reports en mai et juillet dernier, le premier tour de l’élection présidentielle sera bel et bien organisé.
Le scrutin majeur cristallise tous les espoirs de la population et de la communauté internationale. Il y a de cela quelques mois, la Commission électorale nationale indépendante pour la transition ( CENIT) avait invalidé plusieurs candidatures, constatant des vices de procédures et des financements trop opaques. Cette fois, tous les éléments semblent réunis pour lancer la procédure électorale.
Ce vendredi, les électeurs pourront apporter leur voix à l’un des trente-trois candidats engagés dans la bataille de la présidentielle. Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka étant sur la touche, ce sont essentiellement des anonymes qui briguent le fauteuil de président de Madagascar.
Les trois prétendants écartés de l’élection ont choisi de faire la campagne de leurs poulains :
Andry Rajoelina soutient ainsi son ancien Ministre des Finances Hery Rajaonarimampianina ;
Lalao travaille elle pour la victoire de l’ancien Ministre de la Santé Jean-Louis Robinson Richard ;
Didier Ratsiraka défend lui la candidature de son neveu et ancien maire de Tamatave Roland Ratsiraka.
Pour contrôler le bon déroulement des opérations de vote, 5000 observateurs nationaux et 800 observateurs internationaux vont être sollicités. Parmi eux seize observateurs issus de la région Océan Indien dont quatre Réunionnais :
- Yvan Combeau ;
- Jean-Raymond Mondon ;
- Justine Edmond,
- Guy Dupont.
Outre les forts enjeux sociaux, l’élection présidentielle revêt une importance capitale pour l’économie de la Grande Île. Depuis la crise, le pays est privé des financements internationaux. L’arrivée au pouvoir d’un nouveau président déclencherait la réintégration de Madagascar au sein des instances internationales.
Image et vidéo : VIVA TV