L’organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) a épinglé les 8 aéroports de Madagascar pour non-conformité aux normes de sûreté et de sécurité internationales, après un audit mené récemment dans le pays.
Les conclusions d’un audit orchestré par l’organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) ont été sans appel : tous les aéroports de
Madagascar ne répondent pas aux normes internationales en matière de sûreté et de sécurité aéroportuaire.
Un coup dur pour la Grande île, appelée à se conformer au standard établi par l’OACI, le plus rapidement possible, sous peine de sanction. "Les auditeurs de l’OACI ont constaté énormément d’écarts entre les normes internationales de sûreté et il fallait agir pour que Madagascar ne soit pas frappé par des sanctions" affirme Razafy Robert Jean, directeur général de l’Aviation civile de Madagascar (ACM).
Les huit aéroports malgaches n’ont toutefois pas tardé à tenter de rectifier le tir. D’où la signature d’un contrat de concession par l’Aviation civile de Madagascar afin d’améliorer la sûreté de l’ensemble des installations aéroportuaires répertoriées dans le pays.
Une entreprise privée a ainsi été chargée d’assurer la surveillance et le déploiement des équipes cynophiles au cœur des sites aéroportuaires jugés sensibles, comme le relate Indian Ocean Times. D’importants dispositifs, dont des caméras de surveillance, des scanners à rayon X pour bagages ainsi que des appareils de fouille ou de détection corporelle pour les passagers, seront installés très prochainement dans les huit aéroports répartis à travers la Grande île.
En tant que membre de l’OACI, Madagascar est appelé à se conformer aux réglementations internationales. Outre la mise en place des Postes d’inspection et de filtration (PIF) dans les zones d’embarquement et de débarquement, la création d’une brigade cynophile s’avère indispensable pour sécuriser les biens et les personnes, voire même les parkings, souvent le théâtre de diverses tentatives de vols.
« Même aux États unis, les études ont montré que les chiens restent le moyen le plus fiable pour détecter les éventuelles menaces d’explosifs. Grâce à l’utilisation de cette brigade cynophile, Madagascar à l’heure actuelle est même en avance par rapport à de nombreux aéroports en Europe », explique à L’Express de Madagascar un responsable de la société CSPI, qui met en service à l’heure actuelle cinq chiens et maîtres-chiens certifiés par la Direction générale de l’aviation civile française (DGAC).