Le Mapar d’Andry Rajoelina a gagné 49 sièges à l’Assemblée contre 20 pour la mouvance Ravalomanana, selon les résultats officiels rendus ce jour par la Cour électorale spéciale malgache.
49 des 151 sièges disponibles au sein de l’Assemblée malgache reviennent à la plateforme d’Andry Rajoelina, le Mapar, contre 39 pour les députés indépendants et 20 pour la mouvance de l’ancien président Ravalomanana. La Cour électorale spéciale a rendu ce jour son verdict par rapport à la dernière députation organisée le 20 décembre 2013 dans la Grande île.
Dans sa décision, la CES annonce que les résultats issus de certains bureaux de vote dans les circonscriptions électorales d’Ambilobe, Besalampy et Maevatanana ont été annulés du fait que les décomptes des voix se sont déroulés en dehors des bureaux de vote.
La même disposition a été prise pour 37 bureaux de vote de Maintirano et la circonscription électorale de Marovoay où des fraudes massives ont été constatées, d’après le site d’informations orange.mg.
Au total, la CES a examiné 609 requêtes dont la plus part déposées par des candidats indépendants. Après traitement des dossiers, cette instance juridique a ordonné la tenue d’élections partielles au niveau des circonscriptions électorales d’Ambanja, Sainte-Marie, Marovoay et Belo sur Tsiribihina. L’organisation du scrutin demeure sous la responsabilité de la Cenit, la commission électorale, qui dispose d’un délai de 4 mois à compter de ce jeudi 6 février.
Compte tenu des résultats annoncés ce jour, les lieutenants d’Andry Rajoelina, ancien président de la transition, se constituent donc majoritaires au sein de la Chambre basse où doivent siéger au total 151 députés. Reste à savoir à présent si ce quorum permet au Mapar de proposer le nom du futur premier ministre ou s’il lui faut la majorité absolue, c’est-à dire 76 sièges pour pouvoir le faire.
En effet, l’interprétation des textes relatifs à cette désignation fait encore débat au sein de la classe politique. Alors que l’homme fort du précédent régime transitoire parle d’une majorité relative, certains juristes estiment que ce pouvoir revient à l’entité qui disposera de « la moitié plus un ».
Face à cette ambiguïté, le président malgache Hery Rajaonarimampianina – qui est autorisé par l’article 54 de la constitution à nommer le premier ministre « présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale »- s’apprêterait à saisir la Haute Cour constitutionnelle afin que cette dernière tranche sur la question. Cette saisine pourrait intervenir dès ce jeudi, selon Midi Madagascar.