Ses collègues gendarmes étaient à ses trousses pendant au moins 48 heures. Ils ont remué ciel et terre pour retrouver celui qui, à leurs yeux, a traîné dans la boue l’image de la Gendarmerie malgache.
Le gendarme principal de première classe Rabesalama a été appréhendé hier matin vers 9 heures. Il a été cueilli au domicile d’une vielle dame de 80 ans. Celle-ci n’est autre que la propriétaire d’un terrain que Rabesalama cultivait auparavant sous un contrat de métayage.
Lors de son arrestation, l’évadé n’a opposé aucune résistance, indique une source proche de la gendarmerie. A vrai dire, en se terrant dans un endroit reculé, au fin fond de la brousse, l’Adjudant Rabesalama ne s’attendait pas à être retrouvé de sitôt.
Selon les gendarmes chargés de l’enquête, le fugitif s’est rendu à Marofiatsaka à pied pour ne pas se faire prendre, vu que tous les barrages de contrôle routier installés sur les principales routes nationales malgaches étaient en alerte. En plus, les avis de recherche le concernant ont été largement relayés par les médias locaux.
Rabesalama est désormais mis hors d’état de nuire. Il est enfermé dans une cellule de sûreté fortement gardée à la Brigade de la Gendarmerie de Mahajanga. Il sera incessamment livré à la justice pour répondre de ses actes, sinon, des faits qui lui sont reprochés. Selon les
premiers éléments de l’enquête, ce gendarme aurait utilisé son arme de service, une kalachnikov, pour abattre Jean Noël Sauvageot.
Accusé d’homicide volontaire, M. Rabasalama s’est évadé dans la nuit du lundi 2 à mardi 3 août, vers 4 heures du matin, à l’insu des gardes chargés de le tenir à l’œil, ceux-ci étant encore plongés dans un sommeil profond. Son «
évasion » était au centre des polémiques dans la Grande île.
Le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie malgache, le Général Randrianazary, a annoncé mercredi 4 août l’ouverture d’une enquête afin de mettre au clair les circonstances entourant l’évasion du présumé assassin de l’expatrié français.