Dans le cadre d’un référendum, les Malgaches se rendront aux urnes ce mercredi 17 novembre pour se prononcer sur le projet d’une nouvelle Constitution. Il s’agit de la première étape électorale d’un processus de sortie de crise lancé par Andry Rajoelina, c’est aussi un premier test électoral pour le président de la Haute Autorité de la Transition.
Ce référendum est le tout premier scrutin depuis la prise de pouvoir d’Andry Rajoelina, le président de la Haute Autorité de la Transition (HAT) qui a évincé le président élu Marc Ravalomanana en mars 2009. Soutenu par une centaine de partis politiques, mais dénoncé par une partie de l’opposition, Andry Rajoelina appelle aujourd’hui le peuple malgache à se prononcer "pour ou contre" un nouveau projet de Constitution.
Il s’agit d’un grand test électoral puisque les trois mouvances des anciens présidents malgaches - Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy - refusent ce processus de référendum. Ils ont donc appelé au boycott de la consultation, demandant le respect des accords intermalgaches signés l’an passé à Maputo et Addis Abeba sous la médiation internationale.
Autre fait capital : la communauté internationale n’a pas donné son assentiment au quant au plan du président de la HAT Rajoelina, précisant que l’initiative n’est "pas assez consensuelle".
Pour rappel, voici le calendrier électoral dressé par la HAT afin de sortir de la crise politique : après le référendum du 17 novembre, les élections municipales auront lieu en décembre. Quant aux élections législatives, elles sont prévues en mars 2011 et enfin, l’élection présidentielle devrait être orchestrée en mai prochain.