Selon les autorités sanitaires malgaches, le paludisme est en recrudescence dans deux communes situées dans le district de Farafangana, rapporte la Gazette de la Grande Ile. Des mesures de nettoyage de plusieurs centres hospitaliers, ainsi que des actions de sensibilisation de la population ont été mises en œuvre. A la Réunion, le dernier épisode de fortes pluies fait craindre le retour du chikungunya, l’Agence de Santé de l’Océan Indien a annoncé cette semaine la mise en place d’un plan Orsec, permettant de réagir rapidement en cas de réapparition du chik.
Sur la Grande Ile, l’heure est à la vigilance devant le retour éventuel du paludisme. En effet, la maladie progresse à Farafangana ville et Vohytraomby, deux villes situées dans le district de Farafangana au Sud-Est de l’île. Face à cette situation inquiétante, les membres du comité régional de lutte contre le paludisme ont pris différentes mesures. L’hôpital Be et le centre hospitalier de Farafangana ont été entièrement nettoyés. Des membres de l’Institut Pasteur se sont rendus sur place pour effectuer des analyses.
Parallèlement, plusieurs actions de sensibilisation du public ont été menées dans les écoles du district et auprès des habitants. L’objectif est de rappeler des gestes simples évitant la prolifération des gîtes larvaires. Garder propre la maison et supprimer au maximum les eaux stagnantes dans les jardins sont nécessaires pour éviter le développement des moustiques, notamment le type Anophèles, responsables de la transmission du paludisme. C’est la piqûre de l’Anophèle femelle qui provoque l’infection de l’homme par la maladie. Le paludisme touche particulièrement les zones tropicales de l’Afrique, où 90% des cas ont été recensés. 500 millions de cas cliniques sont enregistrés chaque année à travers le monde. L’année dernière, 193 857 personnes avaient été touchées par le paludisme sur la Grande-Ile, précise Midi Madagaskira.
A la Réunion, l’Agence Régionale de la Santé de l’Océan Indien (ARS-OI) a tiré la sonnette d’alarme sur les risques éventuels du retour du chikungunya, maladie elle-aussi transmise par les moustiques (Les autorités se préparent au retour des moustiques). Le récent épisode de fortes pluies fait craindre le retour de l’épidémie. En conséquence, l’ARS a décidé la mise en place d’un plan Orsec, visant à une meilleure coordination entre les différents acteurs si l’épidémie se déclare.