Le ministère malgache des Affaires étrangères, sis à Anosy (Antananarivo), a été victime de cambriolage dans la nuit de jeudi à vendredi.
Mais l’affaire n’a été ébruitée que ce mardi. Sans doute, puisqu’un édifice public, de surcroît, un haut lieu de la diplomatie dévalisé ne ferait pas une bonne publicité pour un pays en pleine tourmente politique. Seulement voilà, quelques organes de presse locaux ont découvert ce scoop lors de la comparution hier au tribunal d’Anosy de deux suspects.
En fait, cette nuit-là, des cambrioleurs ont fait irruption dans l’un des locaux du ministère et ont fait main basse sur divers matériels de bureau, ainsi que des tickets ou chèques carburant, un ordinateur et plusieurs accessoires informatiques, dont la valeur n’a pas été dévoilée.
Une fois le vol signalé, la Brigade criminelle d’Anosy a dépêché ses éléments sur les lieux pour effectuer des constats d’usage et effectuer des enquêtes de voisinage.
En habitués des affaires de ce genre, les enquêteurs n’ont pas tardé à trouver des indices matériels suspects. " Les policiers sont parvenus à remonter jusqu’aux auteurs du cambriolage grâce à un objet découvert dans les toilettes ", indique un responsable du ministère.
En effet, l’objet en question appartenait à l’un des deux gardiens qui était de service la nuit du méfait. Alors que les gardes qui assurent la permanence la nuit ou pendant les heures de fermeture n’ont pas d’accès aux bureaux.
C’est ainsi que les enquêteurs aient désigné les deux gardiens comme premiers suspects. Sitôt démasqués, ils ont été interpellés, puis maintenus en garde à vue pendant tout le week-end.
Et ce lundi, les deux compères ont affronté leur juge au Parquet d’Anosy. Une audience à l’issue de laquelle tous les deux ont été mis sous mandat de dépôt. Ils croupissent actuellement à la maison centrale d’Antanimora en attendant leur procès prévu en fin de semaine. Par ailleurs, les deux co-accusés n’ont donné jusqu’ici aucune indication sur l’endroit où ils ont livré les objets volés.