Hier, les opposants de Andry Rajoelina se sont réunis dans la ville d’Antananarivo afin de dénoncer le caractère unilatéral de la décision qu’il a prise, à savoir : maintenir l’actuel Premier ministre à sa place. Cette manifestation a connu de nouveau une affluence grandissante. Hier, ils étaient des milliers pour manifester jusque dans la soirée et ont appelé à la grève générale.
Depuis l’annonce de Andry Rajoelina qui a décidé de maintenir à son poste l’actuel premier ministre, et de former unilatéralement un gouvernement ouvert à toutes les tendances politiques du pays, le divorce entre les mouvances politiques malgaches est consommé.
Nombreux sont ceux qui pensent que les chances pour que les quatre mouvances s’entendent se sont évanouies à jamais.
Pour les 3 autres mouvances, ils ont dénoncé le caractère unilatéral de la décision de Rajoelina de garder la présidence et la primature.
Certaines informations ont fait savoir que les trois mouvances pourraient prendre des mesures pour démontrer leur solidarité suite à la déclaration de Rajoelina ce vendredi 4 septembre.
En effet, Ange Andrianarisoa, mouvance Ratsiraka a dit : “La déclaration d’Andry Rajoelina entre en totale contradiction avec les accords de Maputo. Le président Ratsiraka et sa mouvance ne reconnaissent donc pas ce gouvernement unilatéral et n’y seront pas représentés.”
Pour le compte de la mouvance Ravalomanana, Fetison Rakoto Andrianirina, de préciser : « C’est tout simplement inadmissible. Il a été bel et bien souligné à Maputo que chacun devrait faire des concessions, ce qui n’est pas le cas du discours prononcé ».
Quant à Emmanuel Rakotovahiny, mouvance Zafy : « C’est une décision unilatérale. Nous avons convenu, à Maputo, que la gestion de la transition se ferait de manière consensuelle, inclusive et neutre, or, il est à se demander si cette initiative de la mouvance Rajoelina va dans ce sens ».
De son côté, la communauté internationale ne veut pas baisser les bras. Dans un communiqué publié dans les cours de la journée d’hier, l’ambassadeur des Etats-Unis encourage « toutes les parties concernées à respecter et à réaffirmer leurs engagements envers le processus et les accords de Maputo. Toute action unilatérale d’une quelconque partie menacerait la résolution de cette crise politique ».