A la veille de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle, le camp du candidat Jean-Louis Robinson appelle ses partisans à se mobiliser massivement au Magro Behoririka, Tananarive, ce jeudi.
A 24 heures de la
proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle par la Cour électorale spéciale (CES), le candidat Jean-Louis Robinson s’apprête à mettre à exécution sa
menace. Une grande mobilisation de ses partisans est prévue ce jeudi 16 juillet au Magro Behoririka, le quartier général de la mouvance Marc Ravalomanana situé en plein centre de Tananarive.
« Une grande déclaration » de Jean-Louis Robinson est attendue au cours de ce meeting, indique Midi Madagascar, précisant que le candidat n°33 va sans doute « donner des consignes à ses partisans » concernant la suite à donner à leur mouvement dans le cas où il perd la bataille présidentielle.
Selon un spot publicitaire diffusé par les médias locaux, l’objet de cette mobilisation est de «
défendre le choix de la majorité ». Un choix que Jean-Louis Robinson estime avoir été bafoué, ce qui a conduit à sa présumée défaite face au camp adverse qu’il accuse d’avoir orchestré des
fraudes massives pour faire élire Hery Rajaonarimampianina ‘à sa place’.
Le camp du pressenti candidat malheureux décide de se mobiliser parce « qu’il s’agit de faire connaître à la population la vérité sur l’élection du 20 décembre », explique dans les colonnes de L’Express de Madagascar Roland Ravatomanga, chef de la mouvance Ravalomanana.
Pour l’heure, aucun appel invitant une descente massive dans la rue n’a été lancé, mais la tension est d’ores et déjà fort palpable dans la capitale malgache, à la veille de la publication officielle des résultats définitifs du scrutin présidentiel. « Nous attendrons la décision de la CES (prévue sortir ce vendredi 17 janvier) avant de décider de la suite de notre mouvement », souligne Roland Ravatomanga.
Suite à cet appel au rassemblement, les forces de l’ordre sont de leur côté sur le qui-vive et se déploient autour du Magro pour parer à un éventuel débordement.
« Nous devons nous tenir prêts au cas où ils (les manifestants, ndlr) décident de sortir de cette enceinte (du Magro). Nous avons le devoir de protéger les personnes et leurs biens », affirme le colonel Florens Rakotomahanina, commandant de la circonscription régionale de la gendarmerie nationale (Cirgn).