La mouvance qui soutient Lalao Ravalomanana compte saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies pour faire passer la candidature de l’ex-première dame à la prochaine élection présidentielle à Madagascar.
La mouvance Ravalomanana prépare une offensive diplomatique de haut niveau à travers la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU (Organisation des Nations Unies). Objectif : défendre la candidature de l’ancienne première dame Lalao Ravalomanana.
Candidate contestée à la prochaine élection présidentielle, en même temps que Andry Rajoelina et Didier Ratsiraka, elle compte aller jusqu’au bout de ses ambitions, avec le soutien infaillible de ses partisans.
"Nous allons saisir le conseil de sécurité pour qu’il examine la situation à Madagascar. Nous comptons envoyer notre requête cette semaine... Le Groupe international de contact a déjà arrêté sa décision. Par contre, le dossier Madagascar n’est jamais passé au Conseil de sécurité. Il y a toujours eu un blocage, pour que cela puisse se produire. Or, une telle opportunité permettrait la tenue d’un débat contradictoire sur la question malgache", affirme sur les ondes d’une radio locale Henri Roger Ranaivoson, un des responsables du KMNR, comité de soutien à Lalao Ravalomanana pour la présidentielle.
Alors que l’ensemble de la communauté internationale s’oppose à la candidature de l’épouse de l’ancien président malgache, les pro-Ravalomanana espèrent pouvoir compter sur un soutien de taille : les Américains.
"Ce sont les États-Unis qui président actuellement le Conseil de sécurité", souligne Henri Roger Ranaivoson, qui pense avoir trouvé un allié, suite à la récente déclaration d’Eric Wong, chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis à Tananarive.
Début juillet, Eric Wong a déclaré que les Etats-Unis sont favorables à la tenue d’une élection ouverte à tous les candidats sans exception, mais à la seule condition qu’ils remplissent les critères prédéfinis par la loi en vigueur et obtiennent le feu vert de la Commission électorale spéciale (CES). C’est précisément le cas des 41 candidats, y compris Lalao Ravalomanana.
La candidature de Lalao Ravalomanana, tout comme celle de Didier Ratsiraka, n’a pas trouvé grâce aux yeux de la communauté internationale, pour avoir enfreint le code électoral de Madagascar, qui exige une résidence physique de 6 mois sur le territoire malgache, avant la date du dépôt officiel des dossiers de candidatures. Déposée hors délai, la candidature de Andry Rajoelina a également provoqué une large réprobation internationale.
Après une série de reports, une nouvelle date de la présidentielle devrait être portée à la connaissance du public d’ici fin août.