La Cour électorale malgache a déclaré irrecevable la requête déposée hier par la Mouvance Ravalomanana aux fins d’acceptation d’une candidature de remplacement à la prochaine présidentielle.
Nouveau coup dur pour la mouvance de l’ancien président malgache qui espérait pouvoir désigner un autre nom à la place de celui de Lalao Ravalomanana dont la candidature a été refusée par la Cour électorale spéciale. Hier soir, cette même instance a répondu par la négative la demande déposée dans la matinée par la formation politique.
« La requête de Madame RAVALOMANANA Lalao Harivelo née RAKOTONIRAINY sollicitant la Cour Electorale Spéciale de statuer sur sa demande d’autorisation de déposer une autre candidature de remplacement est déclarée irrecevable », écrit-elle sur son site officiel.
L’instance juridique avance deux arguments pour justifier sa décision. D’abord, « la requérante a déjà proposé une candidature de remplacement en sa propre personne le 20 août 2013, laquelle candidature de remplacement a déjà été rejetée par la Cour de céans par sa décision n°11-CES/D du 21 août 2013 », se devait-elle de rappeler. Ensuite, parce que « la loi n’a pas prévu la présentation d’une autre candidature de remplacement en cas de rejet de la première ».
La mouvance est par conséquent confrontée à deux possibilités qui ne font pas l’unanimité au sein des membres, rapporte la presse locale. La première alternative consisterait à soutenir un des 33 candidats autorisés à prétendre au fauteuil présidentiel mais bons nombres de partisans seraient moins favorables à cette démarche et aspiraient plutôt pour le boycott total du processus électoral.
Pour l’instant, les principaux leaders de la mouvance n’ont livré aucune réaction officielle par rapport à cette décision de la CES. Ils attendent sûrement les nouvelles consignes de leur n°1 qui est prévu rencontrer ce jour à Pretoria les responsables au sein de la communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Marc Ravalomanana a promis aux siens de communiquer aussitôt les décisions qui découleront de cette rencontre.
En attendant, le processus suit son cours. La commission électorale peaufine les derniers paramètres en vue de pouvoir entamer l’impression des bulletins unique dès le début de la semaine prochaine tandis que le conseil de gouvernement a adopté hier le décret relatif à la convocation des électeurs.