Photo d'Illustration/SIPA
Huit actes de kidnapping ont été recensés dans la Grande Ile depuis le début de l’année, dont quatre en un mois. Alors que la communauté indienne jouissant de la nationalité française est la première cible des ravisseurs, la France s’inquiète.
A l’occasion de la célébration du 14 juillet, l’ambassadeur de France à Madagascar Véronique Vouland-Aneini s’est attardée sur les actes d’enlèvement dans la Grande Ile. La diplomate a alors réclamé plus de rigueur de la part des autorités malgaches. "Il faut trouver le moyen de mener efficacement les enquêtes, d’arrêter les criminels, les juger et de veiller à ce qu’ils payent leurs peines", a-t-elle appelé. Le phénomène est d’autant plus inquiétant, car huit actes de kidnapping ont été dénombrés depuis début 2018, dont quatre en un mois. Les victimes ont retrouvé leur liberté après paiement d’une caution.
La communauté indienne jouissant de la nationalité française est la cible première des actes de kidnapping à Madagascar. Les ravisseurs ne choisissent plus leurs victimes, mais s’en prennent aux hommes, mais également aux femmes et aux enfants. Pas plus tard que le 6 juillet dernier, la première femme, l’épouse d’un dirigeant d’une concessionnaire automobile a été enlevée sur le parking d’un immeuble. Véronique Vouland-Aneini s’inquiète alors de la croissance du phénomène alors que le sujet a été évoqué plusieurs fois au niveau du président de la République Hery Rajaonarimampianina. Le problème a d’ailleurs été dénoncé par les précédents ambassadeurs dans la Grande Ile.
D’après Véronique Vouland-Aneini, des efforts d’organisation ont été menés par les forces de l’ordre et les familles des victimes, sans aucune amélioration de la situation. En réponse à ces craintes de l’ambassadeur de France, le ministre malgache des Affaires étrangères Eloi Alphonse Maxime Dovo a déclaré que "la sécurité est l’affaire de tous". "Toutes les forces vives se doivent de consolider la collaboration afin d’avoir un système sécuritaire proche de la population", a-t-il ajouté sur le récit de L’Express de Madagascar. De son côté, le ministre malgache de la Défense appelle à une confiance mutuelle pour lutter de manière efficace contre les enlèvements.
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