La France continue de soutenir les efforts de la médiation africaine pour résoudre la crise politique à Madagascar, selon une communication faite par le Quai d’Orsay, à l’issue de la rencontre entre Laurent Fabius et Andry Rajoelina à Paris en début de semaine.
Quelques détails sur la
rencontre entre les deux personnalités ont été donnés dans un communiqué diffusé par le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, via l’ambassade de France à Antananarivo.
« Le ministre des Affaires étrangères (Laurent Fabius) s’est entretenu (…) avec le président de la Transition, Andry Rajoelina, à la demande de ce dernier. Ils ont abordé les questions de la sortie de crise à Madagascar », peut-on lire sur le communiqué.
« Lors de cet entretien, le ministre a rappelé la position de la France face à la crise institutionnelle qui dure depuis 2009 à Madagascar, à savoir la nécessité de la tenue d’élections libres et crédibles, seules capables de faire émerger une légitimité politique incontestable », poursuit le texte.
« Cette rencontre fait suite au sommet des pays de la Communauté de développement d’Afrique australe (Sadc), qui s’est tenu le 8 décembre en Tanzanie. La France soutient les efforts de la Sadc, qui mène une médiation importante destinée à parvenir à un règlement durable de la crise politique malgache », conclut le Quai d’Orsay.
Outre sa rencontre avec Laurent Fabius, mardi 18 décembre, Andry Rajoelina s’est également entretenu avec Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), durant son séjour à Paris. Mais « rien n’a filtré des deux rencontres », selon Midi Madagasikara.
Suite au schéma « Ni Ravalomanana, Ni Rajoelina » prôné par la médiation, le numéro un de la Transition malgache « mobilise actuellement ses moyens pour empêcher (son rival) de rentrer (à Madagascar) avant les élections », commente le quotidien.
Le 12 décembre dernier, Marc Ravalomanana a annoncé qu’il ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle prévue en mai 2013, mais par contre, l’ancien chef de l’Etat compte bien rentrer au pays, après quatre ans d’exil en Afrique du Sud.
De son côté, Andry Rajoelina reste évasif sur son projet politique. « En ce qui concerne ma candidature, je donnerai la primeur au peuple malgache. Je vais prendre une décision au moment voulu », déclare-t-il dans une interview à RFI.
« Cela ne va pas tarder étant donné que le dernier jour de dépôt de candidature est le 8 mars. C’est à ce moment-là que nous allons prendre une décision, peut-être avant », ajoute-t-il.
Source : Les Nouvelles, Midi Madagasikara, RFI