Les préparatifs se mettent en place, à quelques semaines de la fête nationale de Madagascar. Drapeaux, lampions et autres gadgets lumineux fluorescents inondent les rues de la capitale Tananarive.
Un air de fête souffle sur Tananarive, à trois semaines du 53e anniversaire de l’Indépendance de Madagascar, qui sera célébré le 26 juin prochain.
Dès le début du mois, les vendeurs de drapeau ont repris du service, alors que les lampions et autres gadgets lumineux fluorescents sont de retour sur les étals. Les rues de la capitale ont retrouvé des couleurs, où se mêlent désormais le blanc, le rouge et le vert, symboles de la fête nationale malgache.
Seul envers du décor, « les pétards sont toujours vendus et utilisés, malgré les interdictions », note le quotidien local Midi Madagasikara. Sur les trottoirs, les marchands ambulants continuent de vendre ces produits prohibés, au vu et au su de tout le monde. Et ce ne sont pas les clients qui manquent. « Si l’Etat ne veut plus qu’on en vende, alors il faut empêcher l’importation de ces produits ou leur entrée sur le territoire », se défend un vendeur à la sauvette.
Alors que les préparatifs se mettent en place, le Comité Technique National d’Organisation de la fête nationale, composé des représentants de toutes les institutions et départements ministériels, a convoqué la presse ce vendredi 7 juin pour donner plus détails sur les festivités prévues.
En attendant la publication du programme officiel, le ministère de la communication a d’ores et déjà dévoilé le thème choisi pour la célébration des 53 ans de l’Indépendance malgache. Il s’agit de "Filaminana sy fihavanana, antoky ny fahombiazana" qui signifie littéralement "la Paix et l’Unité, gages de la Réussite".
Madagascar s’apprête à commémorer son Indépendance dans un contexte politique difficile, marqué par une sortie de crise incertaine. Après les reports successifs de l’élection présidentielle, il est fort probable que le pays célèbre sa fête nationale sans son président.
Théoriquement, Andry Rajoelina, candidat à sa succession, devra en effet
remettre sa démission le 24 juin, soit à deux jours des festivités et à un mois du premier tour programmé au
23 août. Pour la première fois, le n°1 de la République sera le grand absent du traditionnel défilé militaire du 26 juin.
Au-delà de la politique, la Fête nationale se prépare déjà dans différentes régions de la grande île, et les ménages tentent de s’organiser avec le strict nécessaire, étant donné que 92% d’entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté.