Une épaisse fumée blanchâtre recouvre le ciel de la capitale tananarivienne depuis quelques jours. En cause, les feux de brousse qui sont en recrudescence dans les localités environnantes.
La population d’Antananarivo, baigne depuis quelques jours dans une pollution gravissime. Une épaisse fumée recouvre en effet le ciel de la capitale et ses environnants depuis un certain temps en raison de l’accroissement des feux de brousse dans plusieurs localités périphériques.
S’ajoute à cela une chaleur suffocante et la venue très tardive de la saison de pluie. Conséquence : l’air devient presque irrespirable et c’est surtout les personnes les plus vulnérables qui en pâtissent. On a en effet noté une montée vertigineuse des cas de maladies respiratoires, notamment chez les enfants et les personnes âgées, rapporte Midi Madagasikara.
Concernant toujours cette déforestation massive, les journaux locaux font état d’une recrudescence alarmante de la pratique des feux de brousse ces quatre dernières années dans toute l’île. En septembre dernier, le quotidien Madagascar Tribune a même consacré un article avec un titre qui appelle à la réflexion : « Madagascar a attrapé la gale ». Une description qui fait référence aux points rouges révélés par MODIS ( spectroradiomètre imageur à résolution modérée de la National Aeronautics and Space Administration -NASA), à bord du satellite Aqua.
« Les marques rouges indiquent l’emplacement des points chauds, des zones où les détecteurs thermiques sur MODIS indiquent des températures supérieures à l’arrière-plan » a expliqué ce service américain qui note une situation plus déplorable dans toute la partie ouest de la Grande île. La NASA de préciser entre autres que « lorsque les points rouges sont accompagnés par de la fumée, de tels points névralgiques indiquent fortement des feux ardents ».
Sur les hauts plateaux, c’est surtout dans la région d’Amoron’i Mania que la situation a été plus catastrophique. L’an passé, plus de 2 500 ha de forêts y ont été ravagés par les feux, rapporte Midi Madagasikara. Mais fort heureusement, les responsables de cette région ont décidé cette année de lutter contre le phénomène en mettant en place une convention collective, une approche qui responsabilise la population entière.