Le lancement de la campagne de vanilles malgaches a été retardé par souci de qualité. La récolte des gousses vertes démarrera le 10 juillet pour la région littorale et le 10 août dans les régions montagneuses et Analanjirofo.
« Produire des gousses de qualité ». Tel est l’objectif fixé lors de l’atelier national sur la filière vanille qui s’est tenu les 11 et 12 juin, à Sambava. Pour y parvenir, le coup d’envoi de la campagne a été repoussé de quelques semaines ; il accusera un léger retard, selon L’Express de Madagascar. Il faut savoir que la récolte trop précoce est considérée comme l’un des principaux facteurs bloquants de la compétitivité des vanilles malgaches.
« Les acteurs intervenant dans la filière vanille se sont mis d’accord sur les dates d’ouverture des prochaines campagnes qui, par rapport à l’année dernière, enregistrent un petit retard. Le fait est que, à cette période, la gousse est plus mature et donc de meilleure qualité », explique un exportateur de vanilles.
La campagne de la vanille verte débutera le 10 juillet pour la région littorale et le 10 août dans les régions montagneuses et Analanjirofo (Côte Est). « Nous devons améliorer la qualité de la vanille pour qu’il puisse être compétitive et recherchée sur le plan international », explique le premier ministre Omer Beriziky, qui a honoré de sa présence l’atelier à Sambava.
Les opérateurs économiques locaux ont par ailleurs saisi l’occasion pour demander aux autorités présentes l’abrogation d’un décret réglementant la fixation des prix de la vanille. « La fixation de prix par l’État n’est plus effective. Rien n’est officiel mais, dans la pratique, les prix sont libres. Tout dépend de la demande sur le marché. Il est important que le gouvernement sorte un décret d’abrogation sur cette mesure », a-t-on laissé entendre.
Pour cette année, la production s’annonce abondante avec 1 500 tonnes de vanille exportables prévues contre 1 200 tonnes lors de la campagne précédente. Sur le marché international, Madagascar reste le principal producteur de gousses de vanille et le prix à l’export était de 22 dollars le kilo en 2011.
Afin de promouvoir la filière, le ministère du Commerce a annoncé la nécessité d’explorer de nouveaux débouchés. « La direction du commerce extérieur au sein du ministère du Commerce va redoubler d’efforts pour trouver des marchés. Nous ne nous contenterons plus de l’Europe, nous nous tournerons également vers l’Asie, par exemple, et d’autres destinations. Le girofle, la vanille, et le poivre sont de plus en plus demandés à l’extérieur », indique la ministre du Commerce Olga Ramalason. « Le ministère se concentrera beaucoup plus sur la recherche de marchés internationaux », ajoute-t-elle.
Source : L’Express de Madagascar