A l’issue d’une réunion de la commission à la paix et la sécurité tenue hier à Addis-Abeba, l’UA donne un ultimatum d’un mois, c’est-à-dire jusqu’au 17 mars prochain, à la Haute Autorité de la Transition (HAT) pour procéder à l’application des accords de Maputo et de l’acte additionnel d’Addis-Abeba.
Lors d’un point de presse, le commissaire à la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, a rapporté que si la mise en œuvre des accords conclus et signés n’est pas respectée d’ici le 16 mars, les sanctions ciblées seront infligées à l’encontre des dirigeants de la transition entre autres l’interdiction de voyage, les sanctions économiques…..
Ainsi, au cas où Andry Rajoelina et son équipe se plieraient à la menace de l’UA, elles devraient entamer des procédures allant de l’abrogation des textes contraires aux dispositions des accords de Maputo et d’Addis-Abeba jusqu’au limogeage du colonel Camille Vital en passant par l’annulation de l’ordonnance de réorganisation de la HAT et du limogeage d’Eugène Mangalaza en tant que Premier ministre de consensus.
Dans la foulée, le camp d’Andry Rajoelina ne prend pas au sérieux la menace des sanctions qui n’a cessé d’être interminable de part et d’autre depuis la prise du pouvoir du 17 mars transféré par le directoire militaire après le départ de Marc Ravalomanana.
Face à l’ultimatum, la balle est entre les mains d’Andry Rajoelina et il reste à savoir si ce dernier reviendrait sur sa décision ou compterait poursuivre sa voie unilatérale tout en maintenant l’organisation des élections législatives en mai prochain.
La décision à la question sera connue d’ici avant le 16 mars prochain. Une décision tant attendue par la communauté internationale ainsi que les trois mouvances toujours partantes pour l’application des accords conclus.