L’Union européenne vient en aide aux familles les plus pauvres de Madagascar avec une enveloppe de 12,5 millions d’euros "pour soulager la souffrance" des ménages vivant dans les zones rurales du pays.
Environ 35,8 milliards d’ariary, soit 12,5 millions d’euros. C’est une enveloppe remise lundi par l’ambassadeur de l’Union européenne Léonidas Tazapsidis à Alexandre Huynh, représentant résident par intérim de la FAO à Madagascar, pour venir en aide à quelque 150 000 ménages agricoles bénéficiaires du programme Actions intégrées en nutrition et alimentation (AINA).
Ces ménages, issus des couches les plus vulnérables du pays, vivent en général dans le dénuement total. Ils « ne mangent pas trois fois par jour. Ils sont également constitués de familles nombreuses, soit plus de cinq personnes par ménage. Dans certains cas, le père n’existe pas, et une mère célibataire subvient aux besoins de la famille », décrit L’Express de Madagascar.
Midi Madagasikara souligne de son côté que cette aide financière tombe à point nommé au moment où « l’Etat malgache fait défaut pour soulager la souffrance de la grande majorité des Malgaches ».
En dépit des sanctions internationales prises contre Madagascar, les aides à caractère humanitaire n’ont pas été suspendues et continuent à être octroyées aux familles les plus pauvres de l’île.
« Malgré (tout), l’Union européenne poursuit ses actions de solidarité envers le peuple malgache », explique SEM Léonidas Tazapsidis.
Piloté par la FAO, le programme AINA s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et vise à réduire de moitié, d’ici 2015, la proportion de la population vivant dans l’extrême pauvreté et souffrant de la faim, rappelle L’Express de Madagascar.
A Madagascar, le programme intervient principalement dans les zones rurales incluant les régions Amoron’i Mania, Androy, Anosy, Atsimo-Andrefana, Atsimo-Atsinanana et Vatovavy Fitovinany.
« Le pourcentage de gens vivant avec moins de 1,25 dollar par jour est passé de 66% à 78,5% durant la crise. Mais ce sont les personnes les plus vulnérables au sein de la société qui vont bénéficier de ce programme », indique pour sa part Alexandre Huynh, représentant résident par intérim de la FAO.
L’augmentation et la diversification de la production agricole vivrière, la sécurisation, la disponibilité et l’accessibilité aux denrées alimentaires, mais aussi l’amélioration des pratiques nutritionnelles et l’hygiène, entre autres, font partie des domaines d’intervention du programme AINA sur la Grande île.