Une mission de l’Union européenne est arrivée à Tananarive depuis lundi pour évaluer la compagnie Air Madagascar ainsi que l’Aviation civile de Madagascar (ACM). Il s’agit d’une mission prévue de longue date.
Une délégation de l’Union européenne, composée d’experts spécialisés en opérations européennes, en navigabilité et en ressources humaines est arrivée à Tananarive depuis lundi pour mener une mission d’évaluation de trois jours auprès d’Air Madagascar et de l’
Aviation civile de Madagascar (ACM).
Cette mission, présentée comme décisive, déterminera si la
compagnie aérienne malgache pourra sortir ou non de la liste noire européenne. Air Madagascar est en effet inscrit dans l’annexe B de l’UE, qui interdit à ses avions de voler dans le ciel européen sous immatriculation malgache.
D’après l’ACM, il s’agit d’une mission prévue de longue date dans le but de constater sur le terrain la véracité des réformes annoncées auparavant dans différents documents. « C’est une mission programmée depuis quelques mois. D’une manière générale, elle contrôle sur terrain, les réformes et le programme de correction qui ont été présentés dans les documents écrits », explique le directeur général de l’ACM, Jean Robert Razafy, dans les colonnes de L’Express de Madagascar.
Durant leur mission, les experts de l’UE vérifieront les mesures prises par les responsables de différents services pour respecter les normes de sûreté et de sécurité fixées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
« Ils travailleront du matin jusqu’au soir. Nous leur fournissons, évidemment tous les documents qu’ils demandent », indique le DG d’ACM, sans entrer dans les détails. Les conclusions de cette mission seront transmises au Comité de la sûreté aérienne de l’Union Européenne, qui se réunira et rendra son verdict en mars prochain.
L’objectif est de faire en sorte qu’ « il y a véritablement une autorité aérienne à Madagascar », affirme le directeur général de l’ACM, Jean Robert Razafy. « C’est une bataille que Madagascar doit mener. Et moi, lorsque je suis sur le champ de bataille, mon objectif est de la gagner, et de tout mettre en œuvre pour l’atteindre », insiste-t-il.
D’après lui, le destin d’ACM et celui d’Air Madagascar sont étroitement liés. Et pour cause, un problème qui touche la compagnie aérienne entraîne immanquablement des répercussions sur l’autorité de surveillance.
A noter que l’Union Européenne actualise sa liste noire deux fois par an, en avril et en novembre. Par conséquent, le sort d’ACM et d’Air Madagascar sera connu très prochainement, selon L’Express de Madagascar.