Les forces navales malgaches peaufinent aujourd’hui leur plan d’attaque pour libérer le bateau Zoulfikar, aux mains des pirates somaliens au large de la pointe nord de Madagascar, a-t-on appris ce jeudi de source officielle malgache.
Cette opération vise la libération de vingt personnes, dont trois Malgaches, retenues en otages par au moins douze pirates somaliens à bord du Zoulfikar. Des commandos malgaches seraient déjà prêts et n’attendent que le feu vert pour lancer l’attaque. Mais il y a un hic : ce bateau-mère des pirates, en panne de carburant, reste introuvable. D’après les gardes-côtes malgaches, le Zoulfikar pourrait dériver en haute mer.
Hier mercredi 23 février, une mission de reconnaissance aérienne menée par l’armée malgache n’a rien donné. Selon deux des pirates somaliens arrêtés mardi à Antsiranana, le bateau se trouvait à 60 km des côtes antsirananaises quand ils ont mis le voile pour chercher du ravitaillement.
Hier toujours, des militaires comoriens de la lutte anti-piraterie ont débarqué à Antsiranana pour prêter main forte à leurs homologues malgaches. Aujourd’hui jeudi 24 février, une délégation tanzanienne est aussi attendue dans la Grande île pour le même motif.
D’après une source proche du dossier, les militaires malgaches espèrent gagner sans peine la bataille. Déjà, ils disposent de l’avantage du nombre. Qui plus est, ils auront affaire à des adversaires affaiblis. En effet, les douze pirates somaliens à bord du Zoulfikar seraient affamés car ils sont privés de vivres depuis quelques jours. Donc, ils ne devraient pas pouvoir tenir tête à leurs assaillants.
Le 3 novembre 2010, le navire battant pavillon comorien Mv Ali Zoulfikar a été capturé par des pirates somaliens au large de Dar-es-Salam (Tanzanie), avec à son bord 29 membres d’équipage, dont 4 Malgaches. Après l’attaque, le bateau servait de plate-forme des pirates au large des côtes nord de Madagascar.