Dans la capitale malgache, un garçon de deux ans a succombé hier à une intoxication alimentaire qui a touché une vingtaine de personnes, selon un chiffre provisoire émanant d’une source médicale.
Une salade composée accompagnée d’une sauce à la mayonnaise a fait de nombreuses victimes à Antananarivo, notamment dans le quartier peuplé d’Analamahitsy. « Au moins une vingtaine de personnes ont été intoxiquées », a annoncé hier Felana Rajeniarimoelisoa, médecin auprès de l’agence de contrôle de la sécurité sanitaire et de la qualité des denrées alimentaires.
Le chef du quartier a rajouté de son côté qu’un mort est à déplorer à l’heure actuelle. Selon lui, il s’agit d’un petit garçon de 2 ans qui s’est rendu avec trois adultes de sa famille dans une gargote pour y manger de la salade composée dans l’après-midi du samedi. « Vers minuit, le garçon a commencé à se plaindre d’avoir mal au ventre. Nous l’avons emmené chez un médecin libre le dimanche », avec quatre autre personnes qui présentaient aussi les mêmes symptômes, a révélé une proche de la victime dans l’Express de Madagascar.
Mais malgré le traitement prescrit par le médecin, l’état de l’enfant ne s’est pas amélioré, obligeant sa famille à l’interner d’urgence dans un centre hospitalier. Les médecins ont tout fait pour sauver l’enfant, mais en vain.
Le propriétaire de la gargote est totalement dépassé par cet évènement tragique. « Je ne comprends pas ce qui s’est vraiment passé », confie-t-il, rajoutant qu’il vend de la salade composée dans ce quartier depuis une vingtaine d’années mais que c’est la toute première fois qu’un tel incident se produit.
« Notre principal fournisseur d’huile alimentaire reste pourtant le même mais comme tout le monde, je change de vendeurs d’œufs en fonction de l’offre », devait-il admettre.
Les intoxications à la mayonnaise sont très courantes dans la Grande île, notamment durant la période estivale. Les médecins d’expliquer qu’à la moindre exposition à la chaleur, la sauce peut vite tourner, surtout si elle a été préparée plusieurs heures avant. En novembre 2011, un tel cas avait déjà
touché 175 personnes, issus d’un organisme de micro-finance.
Deux mois plus tard, une sauce mayonnaise était encore à l’origine de la mort d’une mère de famille. A l’époque, 38 autres personnes présentaient également des signes d’intoxication alimentaire.