Les 6 universités de Madagascar observeront une journée morte ce jeudi en signe de solidarité aux étudiants du campus à Majunga qui ont perdu récemment un des leurs dans de violents heurts avec les forces de l’ordre.
La tension persiste à Majunga, théâtre de violents affrontements entre universitaires grévistes et forces de l’ordre vendredi dernier, et au cours desquels 13 étudiants ont été blessés par balles. L’un d’eux ne survivra pas à ses blessures et décède le jour suivant.
En signe de solidarité, les enseignants de toutes les universités du pays, 6 au total, ont décidé de faire de ce jeudi une journée morte, rapporte Midi Madagascar. Le mouvement, dénommé « universités mortes » se traduira par l’arrêt des cours et toutes autres activités au sein de chaque campus pour une durée de 24 heures.
A Majunga, les risques d’affrontements ne sont pas à écarter. Plusieurs foyers de tensions se sont même créés au lendemain de ce mouvement estudiantin. Depuis lundi, les forces de l’ordre ont dû défaire plusieurs barrages érigés par des groupes d’individus dont certains dénoncent le limogeage du président de l’université, une décision intervenue au lendemain de l’incident de ce weekend.
Pour la presse locale, cette affaire est en train de prendre une tournure inquiétante. Madagascar Tribune révèle en effet que les nouvelles vagues de manifestants appartiennent pour la plupart « à une association qui aurait un caractère ethnique et social ». Des frictions entre civils sont donc à craindre.
D’ailleurs, pas plus tard que mardi, un autre étudiant, suspecté d’appartenir au camp de l’ex-président de cette université, avait été passé à tabac par ses condisciples qui menacent encore de revenir à la charge. La victime a eu la vie sauve grâce à l’intervention de ses amis mais vit encore sous la menace d’éventuelles représailles.