La rencontre entre les deux rivaux Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina est programmée pour ce mercredi 25 juillet aux Seychelles. Cette fois, les médiateurs jouent la carte de la discrétion et rien ne doit filtrer de cette rencontre.
Tête-à-tête à huis clos. C’est la nouvelle stratégie adoptée par les médiateurs du conflit malgache, qui appellent les parties adverses à faire preuve de la plus grande discrétion lors de la rencontre de dernière chance aux Seychelles.
C’est ce mercredi 25 juillet que Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina vont se retrouver sur l’île isolée de Desroches pour tenter de défaire le nœud gordien de la crise malgache. Ce face-à-face sera placé sous la médiation du président sud-africain Jacob Zuma, qui dirige la troïka de la Sadc (Communauté de développement de l’Afrique Australe). La présence du vice-ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Marius Fransman, est également annoncée.
De sources proches du dossier, les discussions seront tenues secrètes et les participants doivent s’abstenir à toute déclaration publique. Les médiateurs imposent le silence radio, « après une succession de rencontres élargies sans résultats », selon RFI.
A l’ouverture de la séance mardi, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina ont été
reçus tour à tour par le président seychellois James Michel. L’occasion pour les deux protagonistes d’échanger brièvement une poignée de main, comme le veut le protocole.
Officiellement, aucune information ne doit filtrer du mini-sommet de l’île Desroches. L’ordre du jour n’a pas été dévoilé, mais « la question du retour de Marc Ravalomana à Madagascar sera sans aucun doute au cœur des négociations », d’après RFI.
La participation des deux protagonistes à la prochaine présidentielle constitue également une question déterminante. Certains observateurs proposeraient leur retrait pur et simple de la liste des candidats. En clair, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina jouent leur avenir politique, et ils ont jusqu’au 31 juillet pour se mettre d’accord, selon un ultimatum émis par la Sadc.