Les criquets menacent d’envahir tout le territoire malgache. Le gouvernement local a reconnu mercredi l’existence de calamités publiques et a décrété l’état d’alerte nationale.
A Madagascar, le Grand sud n’est plus la seule partie du pays à être concernée par l’invasion des criquets. Selon le ministère malgache de l’Agriculture, tout le territoire national est désormais menacé par cette calamité.
Actuellement, 13 régions, (du nord au sud et d’est en ouest), considérées comme des « aires d’invasion », sont déjà touchées. Les zones agricoles de ces régions ont commencé à souffrir depuis que les essaims ont quitté les aires grégarigènes au mois de mai, a indiqué le ministre malgache de l’agriculture, Rolland Ravatomanga, durant le Conseil du gouvernement qui s’est tenu mardi.
Compte tenu de la menace réelle qui prévaut dans le pays, l’Exécutif a décidé de proclamer aussitôt après cette séance hebdomadaire l’« état d’alerte acridienne dans toute l’étendue du territoire national de Madagascar » et a confirmé « l’existence de calamités publiques ».
« Toutes les zones défrichées dans tout Madagascar pourraient être envahies », a averti une source au sein du ministère, indiquant que même Diégo Suarez, situé pourtant sur la pointe nord de l’île, est dès lors menacé.
Il en va de même pour Antananarivo puisque les régions environnantes, telles que Vakinankaratra et Itasy, sont déjà frappées par ce malheureux catastrophe.
« La probabilité que les essaims arrivent à Antananarivo est élevée. Pour les régions éloignées de la zone grégarigène, l’invasion pourrait arriver au mois de juillet ou août 2013 », a fait savoir cette même source.
Pour ne pas mettre en péril la filière rizicole et toute la production céréalière du pays, Madagascar doit parvenir à réunir en un temps record 20 milliards d’ariary, soit près de 7 millions d’€. C’est la somme nécessaire pour traiter les zones les plus touchées par voie aérienne. A défaut de financement, le coût du traitement pourrait atteindre les 50 milliards d’Ar d’ici 2014, avance-t-on encore du côté du ministère de l’Agriculture.
Source : Express de Madagascar