A Madagascar, certains fruits comme l’orange, papaye, mangue, pomme ou encore la goyave sont particulièrement menacés par deux variétés de mouches. Cinq régions productrices sont touchées par ce fléau actuellement.
Ces bêtes ravageuses se nomment Ceratitis malgassa, une variété endémique à Madagascar et Bactrocera invadens, observée également dans d’autres pays.
Selon la direction de la protection des végétaux (DPV), ces mouches auraient déjà engendré une perte de 50% au niveau de la production locale. « Elles sont également les causes de la disparition des fruits bien mûrs sur le marché. Les paysans préfèrent les cueillir plutôt que de prendre le risque de recourir à des pertes », explique sur Express de Madagascar Claudine Raoelijaonina, chef de division entomologie au niveau de la DPV.
Sur les 5 régions concernées, seules 3 bénéficient actuellement des soutiens de la DPV, notamment, dans la politique de lutte pour empêcher la prolifération de ces espèces ravageuses. Des interventions très limitées qui ne sont guère prometteuses pour le pays qui manque cruellement de moyens financiers pour ce genre de combat.
De surcroît, « tant que cette mouche endémique n’est pas complètement éradiquée du pays, nous ne pouvons pas prétendre à l’exportation des variétés de fruits qui y sont sensibles », soulève encore Claudine Raoelijaonina.
Selon elle, seuls les Comores autorisent actuellement l’entrée des fruits concernés sur leur territoire. Les autres pays, eux, préfèrent s’en tenir au fait que la mouche endémique de Madagascar est déjà « incluse dans l’organisme de quarantaine ». Ils ne veulent donc prendre aucun risque de migration.
A part les variétés d’orange, papaye, mangue, pomme ou encore la goyave, les tomates et les piments malgaches sont aussi frappés par ce fléau, à en croire à cette responsable.