Suite aux échauffourées de mercredi, le gouvernement de fait à Madagascar a durci le ton contre l’opposition. Trois des leaders du mouvement issu des trois mouvances des derniers présidents ont été placés sous mandat de dépôt hier aux grand damne de leurs partisans, amassés devant le Palais de Justice de la Capitale.
Zafilahy Stanislas, le pasteur Edouard Tsarahame et surtout Fetison Rakoto Andrianirina, l’une des figures de proue de l’opposition, ont été immédiatement placés sous mandat de dépôt à la prison d’Antanimora où il attendront leur procès prévu pour le 23 novembre, soit plus d’une semaine après le controversé référendum constitutionnel du 17 novembre. Les chefs d’inculpation retenus sont troubles à l’ordre public, atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, attroupement sans autorisation et destruction de biens publics et d’autrui.
Pour rappel, des affrontements entre des partisans de l’opposition et les forces de l’ordre ont éclaté mercredi à Antananarivo en plein centre ville. Les échauffourées qui ont duré près de 5h ont vu deux voitures incendiées et une quinzaine de manifestants interpelés. La Haute Autorité de Transition dénonce des manœuvres de déstabilisation à quelques jours du référendum. Avec ces arrestations, le gouvernement de fait espère ainsi apporter un climat d’apaisement avant le srutin.
Rien n’est sûr cependant car du côté de l’opposition qui roule pour une annulation du référendum, on ne compte pas baisser les bras pour autant. En effet, l’ancien premier ministre de la Transition, Monja Roindefo, entend tenir un meeting samedi dans la Capitale.