Avec le soutien du Fonds d’intervention pour le développement (Fid), les écoles sont rénovées aux normes para-cycloniques à Madagascar. Objectif : permettre aux élèves d’étudier à l’abri des cyclones.
Le premier chantier des écoles para-cycloniques a été inauguré cette semaine dans le district de Vatomandry, province de Tamatave, sur la côte Est de la Grande île. Pilotés par le Fonds d’intervention pour le développement (Fid), les travaux portaient sur la réhabilitation et la reconstruction des écoles qui avaient été détruites par le cyclone Giovanna en février 2012.
Deux écoles primaires publiques (EPP) de Vohitsara et du centre-ville ont été entièrement rénovées, alors que 16 salles de classe et deux bureaux du Collège d’enseignement général (CEG) de la localité ont aussi été réhabilités totalement.
Contrairement aux précédents bâtiments faits à base des matériaux locaux, les écoles para-cycloniques ont été construites en dur et dotées d’un « design exceptionnel », selon Les Nouvelles. A la place des structures en bois et de vieilles tôles froissées, les techniciens du Fid ont installé « une toiture en plaque asphaltée, de la menuiserie métallique, (et) des fenêtres en aluminium », détaille le quotidien.
Selon les explications du directeur général du Fid, Ratsima Rasendra, les nouvelles infrastructures devraient permettre aux élèves de Vatomandry d’étudier à l’abri des cyclones. « Actuellement, nos constructions suivent les normes para-cycloniques en vigueur à Madagascar, confortables grâce à des matériaux isothermes et isophones, dans le respect de l’environnement n’utilisant pas de bois sauf pour les mobiliers scolaires », déclare-t-il.
Lors de l’inauguration de ces premières écoles aux normes para-cycloniques du pays, la directrice de l’EPP Centre-ville de Vatomandry, Marie-Louise Rasoamampionona, n’a pas manqué de rappeler le calvaire qu’ont vécu les élèves lorsque leurs écoles avaient été décoiffées par le cyclone Giovanna.
« A la rentrée scolaire au mois d’octobre 2012, nous fonctionnons encore en classes multigrades en attendant les nouveaux bâtiments. L’effectif en salle était très élevé. Avec la chaleur, les élèves n’étaient pas du tout concentrés. Cela a nui à leur performance », témoigne-t-elle.
Après Vatomandry, les écoles para-cycloniques devraient faire leur apparition dans d’autres régions de Madagascar afin de faire face au passage récurrent des cyclones.