Depuis des années, les universités de Madagascar n’ont pas réglé leurs factures d’électricité. Conséquence : la Jirama, le fournisseur de courant, a décidé de tout bonnement couper l’électricité dans certains établissements.
Les étudiants des universités de Madagascar sont dans le noir. Comme l’a expliqué le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique malgache, Zafera Rabesa, "L’université de Madagascar doit payer ses dettes à la Jirama pour ses factures dans le domaine de l’énergie électrique depuis 2002". Lassée d’attendre son argent, la société qui fournit l’électricité a décidé de suspendre le courant dans les bâtiments administratifs de ces facultés. Un moyen de pression avec une date couperet de paiement fixée au 14 juillet dernier.
Ce dernier délai ayant expiré, les universités malgaches risquent d’être totalement privées de courant électrique dès ce lundi prochain dans l’université de Toamasina. La Jirama a déjà mis à exécution ses menaces à la fac d’Antananarivo , qui se retrouve paralysée depuis vendredi dernier. Une situation qui perturbe considérablement l’activité de l’établissement : le personnel administratif, dépourvu des ordinateurs, ne peut plus travailler.
Faute de lumière, des cours de la faculté de Droit, Economie, Sociologie et Gestion ont été annulés. Difficile en effet de suivre normalement des cours en prenant des notes dans le noir complet. Au sein de la Faculté de Lettres et de Sciences Humaines, le volume horaires des cours a été réduit de façon drastique. La plus grande inquiétude concerne l’organisation du baccalauréat, rattachée à ces établissements.
Les ministères de l’Energie, du Budget, et de l’Enseignement Supérieur sont actuellement en train de négocier pour essayer de trouver une issue favorable à cette problématique.