La filière miel sur la Grande île fait les frais de la maladie des abeilles plus connue sous le nom de varroase. Une baisse notable de la production a été constatée cette année, au grand dam des apiculteurs.
Une fois de plus, la Grande île est déficitaire en miel cette année. Et pour cause, la maladie des abeilles connue sous le nom de varroase continue de faire des ravages, au plus grand désespoir des apiculteurs. Sur son site, Orange Madagascar révèle que le pays « n’arrive même pas à en produire plus de 1 000 tonnes », soit quasiment le tiers de sa production annuelle.
La filière miel paie un lourd tribut en raison de la propagation du varroa, un parasite vecteur d’un virus qui s’attaque et tue directement les colonies d’abeilles y compris les reines. Apparu sur le sol malgache en février 2010, ce redoutable prédateur d’origine asiatique appelé ‘virus des ailes déformées’, aurait infesté quelque 25 000 ruches sur les 100 000 répertoriées dans toutes les régions de Madagascar.
Conséquence : une baisse notable de la production a été observée principalement dans les régions des hauts plateaux, qui accusent une perte allant de 60 à 90% de la récolte de miel. « Si le marché européen réclame environ 25 000 tonnes par an », les abeilles malgaches peinent à faire le plein de leurs ruches, selon Orange Madagascar, précisant que le district de Manjakandriana, dans la région Analamanga, serait le plus pénalisé.
Face au fléau, les apiculteurs malgaches lancent un appel à l’aide au ministère de l’agriculture notamment pour la dotation des médicaments et le lancement des recherches scientifiques approfondies sur l’utilisation des plantes locales réputées comme répulsives contre l’invasion des varroas.
Avec ses quelques 120 000 apiculteurs, Madagascar produit en moyenne entre 3 000 et 4 000 tonnes de miel par an par an dont 50% proviennent de la région nord-ouest, 30% du sud et 20% issues des hauts plateaux et la côte est.