Le président de l’autorité de transition malgache, Andry Rajoelina, a été reçu officiellement par le président français, Nicolas Sarkozy au palais de l’Elysée, mercredi 7 décembre 2011. A l’issu de cette première visite officielle du numéro un malgache au plus haut sommet de l’Etat français, Madagascar a obtenu l’assurance de la France pour une plus grande implication dans le processus de sortie de crise conduisant à des élections.
Andry Rajoelina, le président de l’autorité de transition malgache a été reçu par Nicolas Sarkozy à l’Elysée hier. Cette rencontre, d’une très haute signification pour la légitimité du numéro un malgache, promet une plus grande implication de la France dans la mise en œuvre de la feuille de route.
Leur entretien en tête à tête d’une quinzaine de minutes a été suivi d’une réunion avec les collaborateurs respectifs des deux personnalités. Du côté français, il y avait entre autre le ministre de la Coopération, Henri de Raincourt, l’ambassadeur à Madagascar, Jean Marc Chataîgner avec ses deux collaborateurs. La délégation malgache, elle, comprenait le directeur de cabinet d’Andry Rajoelina, Hugues Rajohnson, le ministre des finances et du budget, Hery Rajaonarimampianina, le ministre de la communication, Harry Laurent Rahajason et le directeur des relations internationales à la Présidence, Annick Rajaona.
Durant leur rencontre, le président français a déclaré qu’« une transition crédible, appuyée par la Communauté internationale, est actuellement installée à Madagascar ». Il a d’ailleurs salué les efforts que la grande île, avec le soutien de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), a entrepris jusqu’ici : la signature de ce plan de sortie de crise qui a conduit à la nomination d’un premier ministre de consensus, àl’installation d’un gouvernement d’Union nationale et d’un parlement de la transition, comme le rapporte le quotidien Express Madagascar dans son édition du jour.
Pour sa part, Andry Rajoelina a signifié l’intention des autorités malgaches à tenir les élections entre mai et novembre prochain, comme le dispose le code électoral. A ce sujet, la France, a promis d’apporter son concours et de plaider en faveur de l’île au niveau des tribunes internationales.
De son côté, Nicolas Sarkozy a annoncé qu’il interviendra au niveau de l’Union européenne pour que les sanctions prononcées contre Madagascar soient levées. L’objectif étant d’obtenir l’appui financier en vue de la préparation des élections. Dans le volet social, le président français promet d’effectuer les mêmes démarches auprès des Etats Unis afin que l’île ne soit plus suspendue de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act). Lui de conclure « on fera tout pour vous aider ».
Après son audience avec le Chef d’Etat français d’hier, Andry Rajoelina prévoit une conférence de presse à la Résidence de Madagascar pour répondre aux questions des journalistes internationaux à 10h. Quant à Nicolas Sarkozy, il a déclaré au terme de sa rencontre avec son homologue malgache hier que lors de sa prochaine visite dans les départements français de l’Océan Indien, il ne manquera pas de visiter le peuple malgache, envers qui, il déclare avoir une « une réelle sympathie »