Le président de la Transition, Andry Rajoelina, exclut toutes nouvelles négociations hors de Madagascar et prône l’approche malgacho-malgache pour sortir de la crise.
C’est ce qui ressort d’une brève conférence de presse qu’il a donnée ce jeudi au Palais présidentiel d’Ambohitsirohitra (Antananarivo). "Cela fait un an que nous enchaînons des négociations à l’extérieur sous l’égide de la médiation internationale, mais jusqu’à ce jour, rien n’a avancé. Alors je pense qu’il serait plus judicieux de laisser les Malgaches trouver en eux-mêmes et par eux-mêmes des solutions équitables pour chacun des protagonistes de la crise. D’ailleurs, pourquoi trimbaler à l’extérieur un conflit qui peut être dénoué localement ?", déclare-t-il.
En d’autres termes, l’homme fort de Madagascar met d’emblée une croix sur le deuxième round de négociations prévu se tenir à Pretoria, en Afrique du Sud. Toutefois, le président de la Transition malgache n’entend pas fermer la porte au dialogue avec les autres mouvances Zafy, Ratsiraka et Ravalomanana. Il n’exclut pas un éventuel retour à la table des négociations avec ces derniers.
Dans cette optique, un émissaire de l’ONU, Joäo Bernardo Honwana, est actuellement de passage dans la capitale malgache dans le cadre d’une ultime consultation des mouvances, et ce, avant la reprise des discussions. Il a rencontré tour à tour Andry Rajoelina, Albert Zafy, Ange Andrianarisoa de la mouvance Ratsiraka et Fetison Rakoto Andrianirina de la mouvance Ravalomanana.
Par ailleurs, le chef du régime transitoire malgache semble confiant quant à la réussite de la politique de son gouvernement. Pour lui, sa décision de ne plus se porter candidat aux présidentielles a changé la position de la Communauté internationale. A entendre ses déclarations, sa feuille de route tient encore la route. "Nous prévoyons l’organisation des élections dans les plus brefs délais. C’est la seule résolution qui puisse accélérer le processus de sortie de crise" indique-t-il.