En marge d’un déplacement dans l’ouest de Madagascar, le président de Transition Andry Rajoelina a réclamé à la communauté internationale le droit d’être traité sur le même pied d’égalité que l’Egypte.
Au lendemain du
coup de force militaire qui a renversé le pouvoir en Egypte, le président de Transition malgache Andry Rajoelina a trouvé un argument pour conforter sa position. L’homme fort de Madagascar «
reste intraitable sur sa participation à la présidentielle », s’estimant en droit d’être traité sur le même pied d’égalité que les acteurs de la crise égyptienne.
Dans son discours prononcé au cœur de la ville de Majunga (Ouest), Andry Rajoelina est passé à l’offensive pour dénoncer ce qu’il considère comme « le forcing de la communauté internationale » orchestré à son encontre.
Alors que les instances internationales ne cessent de faire
pression pour retirer les noms de Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka, de la liste des candidats, le numéro un de Transition se pose en porte-voix de la souveraineté nationale.
« Le retour à l’Indépendance a donné aux Malgaches la liberté de choisir leur dirigeant », martèle Andry Rajoelina, dans des propos rapportés par L’Express de Madagascar. Continuant sur sa lancée, le président-candidat n’a pas hésité à faire un parallèle entre « la crise égyptienne et la situation malgache ».
« Nous souhaitons que le peuple égyptien puisse choisir librement ses dirigeants et son avenir, a déclaré la communauté internationale sur la crise en Egypte », rappelle Andry Rajoelina, qui fustige le principe du « deux poids deux mesures de la Communauté internationale ».
Le dirigeant de Transition, qui veut s’inspirer du modèle égyptien, s’interroge « pourquoi ce qui est accepté pour l’Egypte, ne peut-il l’être pour Madagascar, nous qui ne faisons que réclamer ce droit ? ».
Pour clôturer son discours en marge de l’inauguration d’un hôpital flambant neuf à Majunga, Andry Rajoelina a plaidé pour une élection ouverte à Madagascar, telle que
réclamée par les Etats-Unis, mais contrairement à la France et l’Union européenne, qui soutiennent une élection sans le trio Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. «
(…) Madagascar a actuellement besoin d’élections ouvertes », conclut-il.